Guirado: "Croire en nous"
- Le premier match se rapproche, la tension est montée d'un cran ?
Guilhem Guirado: "Oui, on le ressent de jour en jour, au niveau des entraînements. On sent que l'événement va commencer. On a hâte d'être sur le terrain. Je pense qu'on est tous conscients de la tâche qui nous attend. On se focalise d'abord sur nous, on s'est bien préparés. On sait qu'il reste quelques réglages à faire, du peaufinage. On a trois jours pour être prêts. Mais, de toutes façons, se mettre une énorme pression pour tout faire très bien à l'entraînement, ce n'est jamais très bon."
- Que vous inspire votre adversaire, l'Italie ?
G.G.: "Le meilleur moyen de se préparer est de se faire confiance à nous-mêmes, de croire en nous. Après, la particularité de rencontrer des équipes contre qui on a l'habitude de jouer, c'est qu'on sait à peu près ce qu'ils vont nous proposer mais on n'est jamais sûr dans le détail. Même si on a une grosse trame, il faudra s'adapter. On va d'abord croire en notre défense, on a plutôt été présent sur les trois matches amicaux. Que ça continue. Si notre gros rideau défensif monte en même temps, on récupèrera des ballons."
Gagner les 4 matches, "c'est notre objectif"
- Vous connaissez bien le sélectionneur de l'Italie Jacques Brunel. Quelle est sa marque de fabrique ?
G.G.: "Je le connais comme manager à Perpignan (2007-2011). Il nous a apporté beaucoup de confiance, une certaine vision du rugby. Sa marque de fabrique, c'est son système de blocs répartis sur le terrain, en fonctionnant à 3-4 joueurs sur certaines zones pour essayer d'occuper tout le terrain. Ca se fait un peu partout en ce moment mais quand on l'a utilisé en 2007, c'était assez innovant et ça nous a permis d'évoluer rapidement. Je lui dois mon premier titre de professionnel, c'est ce qui m'a aussi permis d'éclore à haut niveau. C'est un bon mec, qui est resté attaché au pays catalan. Je sais le travail qu'il fait en Italie, avec l'entraîneur des avants que j'ai aussi la chance de connaître. Il va falloir se préparer en conséquence."
- Une victoire signifierait que vous avez un pied en quarts de finale ?
G.G.: "Ce serait le piège de penser ça, c'est un piège de journalistes (sourires). Si on veut sortir des poules il faudra gagner les 4 matches. C'est notre objectif. Il ne faudra galvauder aucun match car on sait qu'il y a aussi ces points de bonus qui compteront à la fin."
- Quels souvenirs vous restent-ils de votre première Coupe du monde en 2011 ?
G.G.: "J'ai envie de croire que c'était hier mais quatre années sont passées depuis. J'ai des très bons souvenirs qui me reviennent... J'ai envie de faire juste un peu mieux (que la finale perdue 8-7), ça suffirait à tout le monde. Mais on sait qu'avant ça il y aura quatre matches de poule intenses qui mènent ensuite à un plus joli parcours."
- Votre statut a changé depuis. Vous étiez N.3 à votre poste, vous voilà N.1...
G.G.: "Je suis un peu plus vieux, donc plus mature, avec plus d'expérience. J'ai toujours travaillé pour avoir un maximum de temps de jeu. En 2011, c'était compliqué parce qu'il y avait du monde devant moi et je n'avais pas eu l'occasion de me montrer. Mais j'étais très fier d'y être et dès que j'ai eu une opportunité, j'ai essayé de montrer ce que je valais. Depuis quelque temps, j'ai la chance d'être rappelé régulièrement alors forcément, j'appréhende mieux ces matches. C'est dans la continuité. Mais mon cas personnel importe peu, l'important est que le groupe sorte grandi samedi."
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