Galonnier: "L'objectif est bien ancré"
Le Canada semble le plus faible des quatre demi-finalistes. Devez-vous tempérer l'enthousiasme de vos joueuses, qui pourraient se croire déjà en finale?
Christian Galonnier : "Non, elles prennent match après match. Après le Grand chelem (dans le Tournoi des six nations 2014, NDLR), elles étaient parties pour lever la Coupe du monde. Idem lors de l'avant dernier stage (de préparation, à Tignes mi-juin). Mais sur le dernier stage (à Falgos mi-juillet), elles disaient qu'elles allaient prendre match après match. Donc elles vont decrescendo! L'objectif est bien ancré et déterminé chez elles, mais aujourd'hui (lundi) je n'ai pas entendu parler de la finale de la Coupe du monde".
Il n'empêche qu'avec l'élimination de la Nouvelle-Zélande, quadruple tenante du titre, la voie semble s'être dégagée...
C.G. : "Oui, on a la chance que le tableau se soit éclairci. Mais ça ne nous fait ni chaud, ni froid. On comptait sortir deuxième ou troisième (les équipes sont classées de 1 à 12 après la phase de poules, NDLR). Après, on a eu la chance de sortir numéro un, mais cela ne nous a pas perturbés. Et je vais sortir une formule bateau: on prend les matches les uns après les autres. Les filles ne se voient réellement pas déjà dimanche car elles connaissent le Canada contre qui, à l'automne, nous avons gagné et perdu un match" (27-19 et 6-11).
Le stade Jean-Bouin, à guichets fermés, fera beaucoup plus de bruit que le terrain d'honneur de Marcoussis, et l'engouement médiatique va crescendo. La clé sera-t-elle de gérer la pression?
C.G. : "Oui, tout à fait. On travaille ainsi beaucoup sur l'environnement. On a la chance d'avoir un préparateur mental (Christian Ramos, NDLR) qui, justement, a une habitude de la compétition de haut niveau pour avoir travaillé notamment avec l'équipe de France de handball dames. Il aide les filles à gérer l'environnement, et sinon à en faire abstraction, du moins à limiter ses effets. On essaie de gérer l'engouement médiatique mais c'est difficile parce qu'on n'en a pas l'habitude. En plus, (la Coupe du monde est) en France. Ce serait en Nouvelle-Zélande, au Japon ou aux Etats-Unis, il ne serait pas le même. Là, les filles sont connues, leurs familles lisent ce qui s'écrit, donc c'est un peu problématique. Mais on arrive à gérer la chose".
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