Dan Carter désigné joueur de l'année 2015
Aucune surprise mais une énorme confirmation: Dan Carter est le meilleur demi d'ouverture de l'Histoire. Meilleur réalisateur de tous les temps avec 1598 points inscrits en 12 ans de carrière internationale, il vient d'être désigné pour la troisième fois meilleur joueur du monde. Trois, c'est vraiment le chiffre qui colle aux All Blacks, qui sont, depuis samedi, les premiers à détenir trois titres de champions du monde. Trois, c'est aussi le nombre de récompenses individuelles obtenues par Richie McCaw (2006, 2009, 2010), le capitaine néo-zélandais qu'il rejoint donc avec cette troisième désignation. Mais comme à son habitude, ce n'est pas à lui qu'il a tiré la couverture: "Ces distinctions personnelles, ce n'est pas pour ça que l'on joue au rugby en premier lieu", a-t-il souligné. "Mais en même temps, c'est plaisant et je me sens fier car j'ai dû travailler très dur, spécialement ces 2-3 dernières années, entre les blessures, les critiques de nombreuses personnes qui se demandaient si j'étais capable de continuer. J'ai dû me battre. Je n'ai pas encore vraiment réalisé, pour être honnête", a-t-il encore souri, au lendemain de son titre de champion du monde. "Si vous m'aviez dit à quoi mes dernières 24 heures dans la peau d'un All Black allaient ressembler, je ne vous aurais pas cru. C'est un rêve devenu réalité".
"Juste fêter ce titre"
Comme le troisième ligne aile, Dan Carter a soulevé pour la deuxième fois de sa carrière la coupe Webb-Ellis. Mais en 2011, à domicile, il s'était blessé lors des matches de poules et avait donc vu la suite de la compétition depuis les tribunes. Cette victoire sur le terrain en finale, surtout après ses deux drops passés en demi-finales contre les Springboks et en finale face aux Wallabies, en ont fait l'une des grandes stars du deuxième sacre consécutif des All Blacks. "C'était un rêve pour moi de pouvoir jouer une finale en Nouvelle-Zélande (en 2011, ndlr) mais je n'ai pas eu la chance de le faire en raison des blessures", a-t-il regretté. "Mais avoir joué aux côtés de ces gars si spéciaux, d'avoir écrit l'histoire avec eux, c'était incroyable et j'ai l'impression de partir sur une bonne note. J'ai beaucoup de chance." Et désormais, place aux festivités: "Les prochaines semaines, on va juste fêter ce titre avec l'équipe. J'ai hâte de rentrer à la maison en Nouvelle-Zélande, pour profiter de ce moment avec mes amis, ma famille, les supporters", a-t-il dit. "Je ne dois arriver en France qu'en décembre, donc j'ai un mois pour me détendre. Ce qui est beau, c'est que je vais fermer ce chapitre de ma vie, et en même temps je suis assez excité par le prochain, avec ce nouveau défi en France avec ma famille".
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Depuis 2001, la World Rugby décerne ce titre, après un vote d'un panel de juges présidé cette année par l'Australien John Eales, qui a également désigné la Nouvelle-Zélande comme l'équipe de l'année. Cette ultime soirée, marquant la fin de cette 8e Coupe du monde de l'Histoire, a également récompensé l'Australien Michael Cheika, désigné meilleur entraîneur de l'année. Le joueur-révélation de 2015 est l'ailier Nehe Milner-Skudder qui, à 24 ans et en seulement 8 sélections, s'est imposé comme titulaire chez les All Blacks, marquant six essais dans la compétition dont un en finale. L'autre ailier Julian Savea a été l'auteur du plus bel essai de l'année, en quarts de finale contre la France (62-13). Et quand il s'est agi de remettre le prix la meilleure joueuse de l'année, c'est sans surprise qu'une Néo-Zélandaise a été appelée sur la scène, à savoir Kendra Cocksedge (27 ans, 44 sél). Sur l'île du Long nuage blanc, la perfection se produit donc en série.
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