Coupe du monde de rugby : en Espagne, le XV de France intensifie sa préparation
La côte méditerranéenne, un soleil de plomb… A Oliva, entre Valence et Alicante au sud de l’Espagne, le XV de France est installé dans un cadre estival idyllique, où se fait plus présente la motivation pour se faire bronzer sur la plage que pour enchaîner les courses et les plaquages. Pourtant, les Bleus doivent bel et bien s’y confronter. Car dans un mois et demi (le 21 septembre) se présentera face à la bande à Jacques Brunel et Fabien Galthié une équipe d’Argentine en forme, capable de bousculer la Nouvelle-Zélande et l’Australie ces derniers week-ends lors du Rugby Championship. Autant dire que le défi est de taille.
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Une prépa des plus dures
Alors, pour partir au pays du Soleil Levant sereinement, les Tricolores se sont exilés, après un premier stage à Marcoussis : direction Cap d’Ail, sur la Côte d’Azur, mi-juillet, puis l’Espagne, donc, depuis début août. Et pas pour se dorer la pilule : "J’ai vécu cinq ou six prépas en professionnel à Clermont qui sont quand même réputées un peu dures, et c’est quand même autre chose ici ; Je ne sais pas si c’est parce que la saison a été très longue, ou la chaleur, mais c’est dur", confie Arthur Iturria, dont le programme de préparation a été aménagé après sa blessure à la cuisse, contractée durant l’échauffement de la finale du Top 14.
A 12 jours d’un premier match amical face à l’Ecosse, à Nice, le XV de France intensifie sa préparation (après une première axée sur le physique), à raison de trois ou quatre séances très intenses le matin et d'une plus légère l'après-midi. Une nouvelle phase dans laquelle des séances collectives avec plaquages ont été intronisées, avec pour objectif d’assimiler les lancements de jeu : "On va continuer à constituer notre jeu, notre projet sur cette semaine parce qu'arrivent très vite les premiers matches", explique Jacques Brunel, relégué en arrière-plan sur le terrain depuis l’arrivée de Fabien Galthié.
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La prise de pouvoir de Galthié
Car l’ancien demi de mêlée international, futur sélectionneur après la Coupe du monde, est devenu le patron. Et ce n’est pas sans déplaire au sein du groupe, à en croire Camille Chat, le talonneur : "Je ne sais pas si c'est grâce aux nouveaux entraîneurs ou pas, mais c'est plus précis qu'aux Six nations, par exemple." Et d’ajouter : "C'est quelqu'un de très pragmatique, qui connaît son rôle sur le bout des doigts. Tous ses entraînements sont précis, on comprend rapidement ce qu'il veut."
Une rigueur nécessaire pour des Bleus en perdition depuis une dizaine d’années, humiliés par les All Blacks lors de la dernière grand-messe du rugby mondial en 2015, et oscillant depuis 2012 entre la 4e et la 6e place du Tournoi des VI Nations, exception faite en 2017 (3e). Reste à la retranscrire sur le terrain face à l’Ecosse (17 août à Nice, 24 août à Edimbourg - diffusion sur France TV Sport) et l’Italie (30 août au Stade de France) pour se rôder avant de défier les Pumas et l’Angleterre en poule au Japon.
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