France-Namibie : discipline, mêlée, bonus… Ce sur quoi le XV de France est attendu pour son 3e match de la Coupe du monde
L’heure de se remettre en selle. Les Bleus poursuivent leur Coupe du monde et disputent leur troisième match de poules contre la Namibie, jeudi 21 septembre, au stade Vélodrome de Marseille (à suivre sur France 2 et france.tv). Une semaine après la victoire difficile face à l’Uruguay, les hommes de Fabien Galthié sont attendus au tournant et doivent effacer certains défauts aperçus face aux Teros.
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Un festival et le bonus offensif
C’est un petit point supplémentaire qui échappe aux Bleus depuis le début du tournoi. Vainqueurs de la Nouvelle-Zélande et de l’Uruguay en ayant inscrit à chaque fois 27 points, et respectivement deux et trois essais, les joueurs du XV de France ne sont pas encore parvenus à décrocher un point de bonus offensif (quatre essais marqués ou plus dans le règlement World Rugby). Leurs deux adversaires les mieux classés dans la poule, la Nouvelle-Zélande et l’Italie, ont déjà décroché un point bonus, face à la Namibie justement.
Pour autant, les Bleus ne souhaitent pas penser uniquement au bonus et en faire un objectif démesuré. "On veut surtout faire une prestation aboutie, ressortir avec de la satisfaction et du plaisir. Si le bonus vient, ça partira de là", a tranquillement assuré Thibaud Flament. Dans les rangs tricolores, c'est surtout la perspective de retrouver du plaisir, et donc de l'allant offensif sur le pré, qui occupe les esprits. "On a envie de marquer des points, des essais mais tout ça, ça passera par respecter notre jeu, respecter ce qu’on se dit [...] On a aussi envie de progresser sur notre système offensif", a résumé Thomas Ramos.
Retrouver de la discipline et de la sérénité
Le gros point noir. Face à l’Uruguay, les Bleus se sont rendus coupables d’une indiscipline chronique pendant 80 minutes (15 pénalités, un carton jaune). Des statistiques jamais vues pour les Français depuis sept mois et un succès déjà poussif et déjà critiqué contre l'Italie en ouverture du Tournoi des six
nations. Et qualifiées d'"inadmissibles" par le deuxième ligne Cameron Woki dès la fin de la rencontre.
Selon l'ancien capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir, "il ne faut pas tout remettre en question parce que sur quatre ans on a gagné un match d’une façon pas vraiment exceptionnelle. Il faut être critique mais aussi relativiser." Pour l'ex-troisième ligne aile, cette équipe "a des joueurs de talents", mais face aux Uruguayens, "l’alchimie n’a pas pris". "On a montré moins d’agressivité que les Uruguayens, notamment dans les phases de ruck. Mais pour moi ça ne remet pas en question la qualité du XV de France", a-t-il assuré à franceinfo: sport.
Contre la Namibie, les joueurs veulent absolument gommer cette nervosité, justifiée par un manque d'agressivité et de sérénité sur la pelouse lilloise. "Il y a eu de la frustration. On a bien débriefé le match, on en a parlé. Il fallait passer rapidement à autre chose. Je suis persuadé que ça se passera bien jeudi", a reconnu Anthony Jelonch, capitaine la semaine dernière. "On a tous digéré et on a tous à cœur de faire une bonne prestation jeudi. On a fait un très bon entraînement qui nous a redonné un peu de confiance", a abondé Thibaud Flament.
Une mêlée à nouveau conquérante
C'est l'autre secteur qui a pêché face à l'Uruguay. Le pack français, composé en grande partie de finisseurs, a été dominé par les avants des Teros en mêlée, poussé à la faute, et trop souvent pénalisé. Le secteur représente en effet quatre des 15 pénalités sifflées contre les Bleus. "La mêlée a été source de récompense parfois, mais aussi source de punition et de sanctions", avait reconnu Fabien Galthié dans les travées du stade Pierre-Mauroy. "On va reprendre les bases et voir les points d’améliorations avec William [Servat, l'entraîneur des avants]."
"Face à la Namibie il faut se reprendre dans la prestation, retrouver ce côté plus dominant, de maîtrise", résume Philippe Sella. Et justement, avec le retour de plusieurs titulaires en puissance qui avaient démarré contre la Nouvelle-Zélande à l'avant, renforcé par la première titularisation de Cyril Baille, qui revient de blessure, la mêlée tricolore devrait retrouver un peu de stabilité face à la Namibie. Même sans Grégory Alldritt, laissé au repos, et remplacé à son poste de troisième aile centre par Anthony Jelonch.
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