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Coupe du monde de rugby : à Monaco, le XV de France dans le dur de la prépa

A deux mois pile du début de la Coupe du monde au Japon, le XV de France intensifie sa préparation en principauté de Monaco. Sous la houlette de Jacques Brunel, Fabien Galthié et du préparateur physique Thibault Giroud, les Bleus multiplient les efforts en vue de la grand-messe du rugby mondial.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Monaco, ses eaux turquoises, son ciel sans nuage et ses yachts de milliardaires: nonobstant ce cadre idyllique, le XV de France souffre au cœur de sa préparation physique pour la Coupe du monde de rugby (20 septembre - 2 novembre). "C'est pas ma période préférée." Malgré l'hôtel sur la Méditerranée et les hirondelles qui égayent le stade Louis-II, où des poteaux en H ont remplacé les habituelles cages de football, Dany Priso fait cet aveu, prononcé à mi-chemin entre le premier rassemblement à Marcoussis, le 25 juin (pour les joueurs qui n'avaient pas participé à la phase finale du Top 14), et le premier match préparatoire des Bleus, le 17 août à Nice face à l'Ecosse.

"Serrer les dents"

Soit entre cinq et sept semaines de préparation sans match, avec seulement deux grosses coupures de quatre ou cinq jours, à raison de quatre séances le matin et d'une séance plus tranquille l'après-midi. De quoi lessiver les corps. "C'est une préparation très intense. Si on n'arrive pas à dormir, je ne comprends pas", lâche le Rochelais. "Tu te dis : je vais sonner la cloche, je ne vais pas y arriver", s'amuse Camille Lopez, qui a connu des préparations "pas très drôles" mais plus "progressives" à Clermont.

"On a attaqué très fort", dit l'ouvreur, arrivé à Marcoussis le 6 juillet en compagnie des autres finalistes et demi-finalistes du championnat. "La fatigue était déjà là la première semaine. Je m'étais dit : si je passe la première semaine, ça ira mieux les semaines suivantes. Mais au final non, c'est un cycle de trois semaines pour nous et il faut serrer les dents jusqu'à la fin de ce stage à Monaco."

Une prépa axée sur la vitesse et l'accélération

Avec le nouveau préparateur physique Thibault Giroud, arrivé dans les bagages du nouveau consultant (et futur sélectionneur) Fabien Galthié, les Bleus doivent rattraper leur retard athlétique sur les meilleures nations. D'où le mot d'ordre du sélectionneur Jacques Brunel : "volume et intensité". Giroud, très exigeant, insiste sur la "vitesse de déplacement, les accélérations", explique Anthony Belleau, qui a déjà subi ses programmes à Toulon. "Cela demande beaucoup d'efforts sur le bas du corps. La récupération est très limitée car on cherche à avoir beaucoup d'adaptation au niveau physiologique", résume l'ouvreur du RCT.

A mi-chemin, Paul Gabrillagues voit déjà une progression. "La première semaine, tu as des courbatures de partout, t'est mâché; là, on encaisse un peu mieux, tu récupères un peu plus vite au niveau des jambes", estime le Parisien.

Trois matchs amicaux au programme

Dans ce contexte, les activités extra-sportives sont réduites au strict minimum. "Tu n'as pas tellement le temps de faire autre chose. Tu arrives dans la chambre, t'es un peu K.O. donc tu te reposes, tu vas essayer de maximiser la récup'", assure le Parisien, qui regarde s'il peut la fin des étapes du Tour de France.

Dimanche, les Bleus pourront enfin profiter de la Principauté. Et à la fin du stage vendredi, ils souffleront cinq jours avant de se retrouver à Oliva, près de Valence, pour le dernier stage avant les matches face à l'Ecosse (17 et 24 août) et l'Italie (30 août). Ils n'en sont donc qu'à la deuxième étape d'un périple qui les mènera début septembre au pied du mont Fuji, où il faudra au contraire emmagasiner de la fraîcheur. "On baissera le volume quand on arrivera au Japon", promet Brunel. C'est encore loin.

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