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Coupe du monde 2019: Thomas Ramos, des regrets et de la rancoeur

Un mois après avoir quitté prématurément l'équipe de France en Coupe du monde pour une blessure qui ne l'a pas empêchée de jouer ensuite avec Toulouse, Thomas Ramos garde une certaine rancœur. "C'est plus médicalement que je ne comprends pas trop ce qui s'est passé, que sportivement", indique-t-il. "Si j'ai la chance de refaire une Coupe du monde, et si une situation similaire m'arrive, je n'irai certainement pas passer une IRM." Vendredi, il jouera en Champions Cup à Gloucester.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un mois après, avez-vous digéré votre retour prématuré du Japon ?
Thomas Ramos:
"C'est derrière moi. Je comprends tout à fait le choix du sélectionneur, à ce moment-là. A mon arrivée en France, j'ai fait des examens (cheville blessée, NDLR). Et j'ai demandé à mon club de rester. Je dis bien que c'est moi qui ai demandé de rester. J'ai préféré jouer les matches qui arrivaient plutôt que de partir en vacances avec amertume. En vacances, j'aurais ressassé. J'avais besoin de passer à autre chose. Aujourd'hui, je suis à 100% physiquement et moralement."

"Je peux comprendre son choix"

Il y a eu des interrogations sur les raisons de votre départ?
TR:
"Jacques Brunel avait besoin de deux arrières à 100%. Il avait un doute sur moi. Il a pris une décision. Chose qu'il a expliquée. Après les examens (médicaux), on a un peu les boules. Mais je peux comprendre son choix. Il y a eu beaucoup de choses de dites, fausses ou vraies. Elles ont été claires entre le staff et moi."

Ne pouvait-on pas tout régler sur place ?
TR:
"Un examen a été fait le lendemain du match (États-Unis 33-9 le 2 octobre). J'avais pris un coup, la cheville avait un peu tourné. Il y avait quelque chose à l'IRM (Imagerie par résonance magnétique). C'est plus médicalement que je ne comprends pas trop ce qui s'est passé, que sportivement. Médicalement, c'est allé très vite."

"Cette IRM m'a coûté cher"

Avez-vous un sentiment de revanche ?
TR:
"Je me dis que si j'ai la chance de refaire une Coupe du monde, et si une situation similaire m'arrive, je n'irai certainement pas passer une IRM. Je ferai confiance à mes kinés, ferai mes soins. Et je serrerai les dents. C'est un peu cette IRM qui m'a coûté cher. Je ne vais pas tout mélanger. Je suis revenu dans mon club. L'équipe de France a changé de staff. Je mets de côté ce qui s'est passé. C'est triste pour moi. J'aurais aimé jouer le quart de finale, du moins espérer être dans les 23. Ça ne s'est pas fait."

Toulouse a réussi samedi une belle performance contre Clermont (34-8). Avec la rentrée des internationaux, le Stade Toulousain de la saison passée est-il de retour ?
TR:
"Il ne s'était pas perdu. Pendant le Mondial, les mecs ont dû enchaîner tous les matches. Il y avait un peu plus de fatigue, moins de confiance. Les joueurs, qui sont revenus, redonnent de la vie, remettent de la concurrence. Et les joueurs qui étaient là depuis le début de saison reprennent les automatismes..."

Une intensité différente 

Quelles sont les ambitions européennes de Toulouse ?
TR:
"Quand on est champion de France, on veut gagner. Comme tous les clubs. On a envie de bien figurer dans cette coupe d'Europe. Mais notre parcours en Top 14 est important, voire plus important que ce qu'on peut espérer en Coupe d'Europe."

Abordez-vous ce match de Champions Cup comme un match du Top 14 ?
TR:
"Dans le discours du staff, on n'aborde pas un match européen comme un match du Top14 chaque weekend. L'intensité est différente. On va jouer une équipe au temps de jeu effectif supérieur en moyenne au nôtre. L'arbitrage est un peu plus sévère. Il y a pas mal de signaux où il faut être en alerte pour ne pas passer à côté. Un bon parcours commence par ce premier match à Gloucester. Ça donnera le ton sur ce qu'on peut espérer ou pas dans cette Coupe d'Europe."

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