Coupe du monde 2019: Le soleil se lève pour le Japon face à la Russie
Il y a quatre ans, le Japon s'offrait (34-32) son premier succès contre une nation majeure, qui plus est championne du monde à deux reprises dans son histoire (1995, 2007): l'Afrique du Sud. Malgré trois succès en poule, l'équipe du Soleil Levant n'avait pas gagné son ticket pour les quarts, butant sur une absence de points de bonus par rapport aux Ecossais. Elle était ainsi devenue la première à être éliminée dans l'histoire malgré trois victoires. Deux ans après, les Nippons refaisaient parler d'eux en venant décrocher en France un match nul (23-23), le premier match sans défaite contre les Bleus. Il y a un an, le championnat japonais attirait une star, Dan Carter, ancien meilleur joueur du monde.
L'opportunité de promouvoir ce sport
Voilà quelques exemples de ce que le rugby japonais a fait ces dernières années. Aujourd'hui, c'est l'heure des comptes. En étant désigné pays organisateur pour cette édition 2019, le Japon est devenu le premier ne faisant pas partie des nations historiques (Angleterre, Ecosse, Galles, Irlande, Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud, France) à accueillir l'événement. Une charge que le pays semble avoir relevé, puisque les organisateurs ont annoncé mardi avoir vendu 96% des billets pour les matches. Reste désormais à transformer l'essai sur le terrain. "C'est une énorme responsabilité et une formidable opportunité d'avoir la chance de promouvoir ce sport, de le faire croître", a admis le sélectionneur néo-zélandais du Japon, Jamie Joseph.
Preuve de l'engouement suscité dans le premier pays asiatique à organiser un Mondial de rugby, une bonne centaine de journalistes étaient présents pour l'annonce du XV de départ des 'Brave Blossoms' face à la Russie. "Je suis tellement nerveux que j'ai fait toutes sortes d'erreurs à l'entraînement. Il y a tellement de monde et de caméras... mais je suis très fier d'être à la Coupe du monde et d'être capitaine du Japon", a assuré Michael Leitch, troisième ligne et capitaine du Japon, 30 ans, qui, après deux Coupes du monde et plus de 50 sélections, n'est plus un bleu.
Face à des Russes repêchés
Dixième nation mondiale, les 'Brave Blossoms' rêvent d'accéder pour la première fois aux quarts de finale. Ce qui passe bien sûr par un succès sur les Russes. Puis il faudra battre les Samoa et l'Ecosse pour espérer terminer à la deuxième place de la poule A derrière l'Irlande qui semble intouchable. L'objectif des Russes est plus réduit.
Présents pour la deuxième fois en Coupe du monde (après 2011) et qualifiés pour l'édition 2019 grâce aux disqualifications de l'Espagne, de la Roumanie et de la Belgique, coupables d'avoir aligné des joueurs non éligibles lors des éliminatoires (zone Europe), ils visent un premier succès. "Avec des équipes aussi structurées et organisées que le Japon, il faut créer un peu de chaos pour les pousser à penser par eux-mêmes", a confié à l'AFP le sélectionneur Lyn Jones, qui rêve d'offrir à la Russie une première victoire en Coupe du monde. "On a un plan. Nous avons une formule, je pense qu'on peut aller défier le Japon et lui rendre la vie aussi compliquée que possible", assure-t-il.
Avec AFP
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