Coupe du monde 2019: All Blacks et Irlandais sans pitié, les Bleus en vie, le bilan de la 1re journée
► La Nouvelle-Zélande et l'Irlande en position de force
Respectivement placés dans la poule A et la poule B, Irlande, N.1 mondial, et Nouvelle-Zélande, double tenant du titre, ont parfaitement géré leur entrée dans la compétition alors qu'ils avaient le match le plus dur à disputer. Face à l'Ecosse, le XV du Trèfle a récité son rugby sans trouver d'opposition à la hauteur (27-3), et en se passant de son habituel buteur, Jonathan Sexton. Cela faisait 50 ans que le XV du Chardon n'avait pas connu une telle déroute face à la marée verte. Leader de sa poule A, les joueurs de Joe Schmidt n'ont plus qu'à gérer l'hôte japonais (samedi prochain dans leur 2e match) pour s'ouvrir la route des quarts de finale et ainsi éviter de croiser le chemin des Néo-Zélandais.
Pour leurs débuts, les All Blacks devaient, pour leur part, défier leur plus sérieux rival, celui qui les a le plus régulièrement battus dans l'histoire: l'Afrique du Sud. Le choc a tenu toutes ses promesses, avec un rythme effréné, des contre-attaques mais à l'arrivée, une domination des doubles champions du monde (23-13). Un froid réalisme pour dompter et renverser la domination des Springboks, qui avaient arraché un match nul (16-16) en juillet dernier contre cet adversaire dans le Rugby Championship qu'ils avaient remporté. En quête d'un triplé, l'équipe de Steve Hansen a envoyé un message très clair à la planète rugby: elle n'est pas là pour plaisanter. Là aussi, cette victoire place la Nouvelle-Zélande sur une voie royale.
► Angleterre, Australie, Galles, des candidats au titre sans brillance
Contrairement aux deux meilleures équipes de la planète, leurs rivaux n'avaient pas un premier match hors d'atteinte. Bousculée par les Fidji qui ont mené (21-12) jusqu'au début de la 2e période, l'Australie a fini par faire triompher son habituelle tactique: des temps de jeu, de la puissance, de la conservation. La victoire (39-21), avec le bonus offensif en prime, enlève une épine dans le pied des vice-champions du monde, qui sont encore loin d'assurer leur ticket pour les quarts.
Car dans le même groupe, le pays de Galles, ancien N.1 mondial récent, a aussi l'ambition de s'emparer d'une des deux premières places de cette poule D. Eux qui avaient aligné 14 victoires consécutives jusqu'à ce revers estival contre l'Angleterre (33-19), ont connu une mise en route tranquille. Face à la Géorgie, les hommes de Warren Gatland n'ont mis que deux minutes pour aller en terre promise. Si la deuxième période a été plus équilibrée, les Gallois ont raflé le point de bonus offensif en l'emportant largement grâce à six essais (43-14). Un point de départ idéal avant le choc du prochain match, contre les Wallabies (dimanche), dans un match crucial pour déterminer qui pourrait terminer 1er ou 2e. Et c'est ce groupe qui croisera celui de la France, de l'Angleterre et de l'Argentine. La 1re place a donc une grande importance.
Et l'Angleterre ? Face aux Tonga, elle a déroulé son jeu, imposant sa puissance et notamment celle de Manu Tuilagi, auteur d'un doublé, pour ne pas frémir en fin de match. cela n'a pas empêché Eddie Jones, son sélectionneur australien, de ne pas être pleinement serein, car les Anglais ont dû attendre les dernières minutes de la rencontre pour inscrire un quatrième essai, synonyme de bonus offensif. Si la victoire (35-3) ne souffre d'aucune contestation, le XV de la Rose n'a pas pour autant joué sur du velours.
► La France en vie, le Japon et l'Italie dans leurs clous
Dans la poule C dite de la mort, la France a remporté au forceps, d'un drop passé et d'une pénalité ratée en toute fin de match, la rencontre qu'il ne fallait pas perdre contre l'Argentine (23-21). Les plus optimistes garderont en mémoire une 1re période presque idéale. Les plus pessimistes s'accrocheront aux vieux démons tricolores, réapparus en 2e période et qui aurait pu conduire à une défaite, quasiment synonyme d'élimination. Il n'en est rien, et le XV de France s'est offert douze jours de tranquillité avant de défier les Etats-Unis.
Dans leur Coupe du monde, quatre ans après s'être offert le scalp des Sud-Africains pour leur premier match du Mondial 2015, les Japonais ont rempli leur contrat en s'imposant (30-10) dans le match d'ouverture contre la Russie (poule A). C'était un match qu'il fallait gagner, de préférence avec le bonus offensif. Les Nippons l'ont fait et la défaite de l'Ecosse, sans bonus défensif, face à l'Irlande, leur offre l'espoir de prendre l'un des deux tickets pour les quarts de finale de ce groupe, ce qui serait une première pour le Japon. Et l'objectif visé cette année.
Face à la Namibie, l'Italie a également fait son travail. Un succès (47-22) et le bonus offensif suffisent à la joie des Transalpins, même si leur jeu brouillon jette un grand voile sur leur prestation d'ensemble. Dans une poule B en compagnie de la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud, l'espoir de qualification est infiniment mince. Mais il demeure encore pour les troupes du capitaine Sergio Parisse, qui prend part à sa 5e Coupe du monde.
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