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Coupe du monde 2015 - Il y a déjà un grand gagnant, et c’est le tourisme britannique

La Coupe du monde de rugby, qui a débuté vendredi par la victoire de l’Angleterre sur les Fidji lors du match d’ouverture, promet d’être un succès populaire et économique pour le pays organisateur. Le secteur du tourisme va particulièrement profiter de l’afflux de visiteurs venus de l’étranger à une période où ils n’ont pas l’habitude d’investir l’île britannique.
Article rédigé par Geoffrey Steines
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le stade de Twickenham avant le début de la Coupe du monde 2015. (LEON NEAL / AFP)

L’automne n’est habituellement pas la saison la plus favorable au tourisme en Grande-Bretagne. Bien au contraire, le temps maussade faisant souvent fuir les visiteurs étrangers. Cette année fera donc exception. Près d’un demi-million de touristes sont attendus durant toute la durée de la Coupe du monde de rugby, soit six semaines jusqu'à la fin octobre, d’après les estimations effectuées par le cabinet EY. "Le tournoi représentera une solide contribution au secteur du tourisme", se félicite auprès de l’AFP James Berresford, directeur de VisitEngland, chargé de promouvoir le pays et de convaincre les voyageurs venus de l’extérieur d’investir ses contrées.

Hôtels, restaurants, lieux culturels : ils devraient tous bénéficier à plein de l’événement. Mais ce ne seront pas les seuls. L’Angleterre et le sport sont directement associés aux pubs, ces bars où la bière coule à flots à longueur de matches. Depuis des années, ils souffrent d’une baisse de fréquentation. Une chute à laquelle la Coupe du monde pourrait remédier, au moins provisoirement. "Un nombre assez important de fans vont probablement regarder les matches dans une atmosphère de groupe", estime Howard Ascher, économiste au sein du cabinet de consultants IHS Global Insight.

Londres va en profiter, mais elle ne sera pas seule

Le chiffre d’affaires des boutiques devraient également exploser dans les semaines à venir. D’après une étude réalisée et dont les chiffres sont dévoilés dans Le Figaro, un touriste débarquant dans un pays pour un événement sportif consomme deux fois plus qu’un touriste "normal"  (1770 euros, contre 892 euros). Autant de bonnes nouvelles pour une économie qui avait déjà profité de l’organisation des Jeux Olympiques à Londres 2012, propulsant la capitale britannique au statut enviable deuxième ville la plus visitée au monde, avec 19 millions de touristes à l’année.

Sauf que différence de taille avec les JO, l’ensemble du territoire britannique aura droit à sa part du gâteau. Si Londres accueillera dix-sept matches dans les différentes enceintes réquisitionnées, Manchester, Exeter, Leicester, Leeds ou encore Birmingham recevront des rencontres et auront droit aux bénéfices économiques qui vont avec. Même Cardiff, seule ville hôte à ne pas se situer sur le territoire anglais et qui s’est vu offrir deux quarts de finale, profitera du tournoi. C’est donc toute une île qui renflouera ses poches en même temps qu’elle mettra en avant sa légendaire hospitalité en mondovision. De quoi faire du tourisme britannique le grand gagnant de ce Mondial. A court terme, mais aussi pour l’avenir.

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