"Ces Blacks veulent laisser une trace"
Q: A quel match vous attendez-vous samedi pour votre retour au Stade de France ?
R: "Ce sera un gros défi, surtout après les test-matches de juin (terminés sur trois défaites françaises, ndlr). J'étais spectateur mais le troisième match, ils ont réussi à bien nous mettre sous pression. Là, on termine notre saison, ils commencent la leur. C'est toujours une bonne bataille physique, ils adorent la mêlée et sont forts sur toutes les phases de conquête. Autant dire pour nous devant, ça va encore être un sacré défi."
Q: Mais les All Blacks réussissent plutôt bien en France, et particulièrement à Paris...
R: "J'espère que ça va continuer ! Mais si ça arrive, ce n'est pas du hasard, c'est justement parce qu'on sait que c'est toujours dur et qu'on se prépare toujours pour une grosse bataille. Il y a aussi le trophée Dave Gallaher (du nom d'un capitaine des All Blacks mort en Belgique durant la Première Guerre Mondiale, ndlr) qui est particulier pour les équipes néo-zélandaises. C'est pour ça qu'on est aussi performant."
Q: Redoutez-vous une motivation supplémentaire des Français pour votre première sur leur territoire depuis la finale de la Coupe du monde 2011 ?
R: "Peut-être mais en même temps pour moi la finale de 2011, c'est loin et les choses changent vite. Personnellement, je n'ai pas joué en France depuis 2009 et à Paris depuis 2006, ça fait un moment et j'adore jouer ici pour le défi que c'est à chaque fois. Ce sera mon facteur de motivation."
Q: Les All Blacks ont gagné leurs onze premiers matches de l'année. Terminer l'année invaincu, voire avec que des victoires, est-elle un objectif pour vous ?
R: "Sans aucun doute, on veut toujours gagner. Après, c'est cliché à dire mais il ne faut pas regarder trop loin, prendre chaque jour l'un après l'autre. Mais j'aimerais bien à la fin de l'année pouvoir me poser et me dire qu'on a réussi à tous les gagner."
Q: Vous avez gagné pratiquement tous les trophées. Écrire l'histoire des All Blacks est-elle désormais votre motivation ?
R: "Oui, cette équipe veut laisser sa trace dans l'histoire des All Blacks. On a réalisé beaucoup de belles choses ces dernières années et ce groupe veut ajouter encore quelque chose. Être l'équipe numéro un, c'est ce qu'on veut être."
Q: Philippe Saint-André a affirme que votre équipe était la meilleure génération des All Blacks. Partagez-vous son avis ?
R: "Elle fait partie des meilleures oui, surtout quand on regarde la profondeur de notre effectif. Il y a des vieux briscards comme moi, mais aussi des jeunes qui ont montré qu'ils avaient le niveau international. Pour la tournée, on a 36 joueurs qui pourraient tous jouer sans que le niveau change. Les jeunes maintiennent la barre très haut."
Q: Vous êtes donc encore plus forts qu'en 2011 ?
R: "(Hésite) C'est dur à dire. En tout cas, en termes de talent, c'est similaire. On a moins d'expérience mais il y a probablement autant de talent."
Q: Les Français aiment bien les joueurs néo-zélandais. Avez-vous été contacté par des équipes françaises ?
R: "Pas vraiment, non. Mais c'est aussi parce que je n'ai jamais eu le désir de quitter la Nouvelle-Zélande. Même si la question se pose, la réponse est claire. Ce qui me motive pour me lever le matin, pour m'entraîner et jouer toujours mieux, c'est de jouer pour les All Blacks. Et je veux pouvoir continuer à le faire."
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