Carter: les All Blacks ne sont pas hantés par le souvenir de 2007
Le futur ouvreur du Racing 92 se préoccupe davantage de la possible revanche que voudront prendre les Français, battus d'un cheveu (7-8) en finale par les All Blacks en Nouvelle-Zélande il y a quatre ans. La défaite de 2007 "n'est pas vraiment un sujet dont nous avons parlé, ni auquel je pense vraiment. Il n'y a que trois joueurs dans l'équipe actuelle qui ont joué ce match (deux en fait après le forfait pour le reste de la compétition de Woodcock: lui et McCaw, NDLR), donc le groupe est nouveau. Nous regardons devant, pas vers le passé", a déclaré Carter (33 ans, 109 sél.) à la presse. Les All Blacks, grands favoris de la Coupe du monde 2007, avaient chuté à la surprise générale face aux Bleus (18-20) au Millennium de Cardiff, où se disputera samedi (19H00 GMT) le quart de finale. "Si cela reste dans la mémoire collective néo-zélandaise? Oui, mais pour le public et les médias. Cela ne hante pas l'équipe. Nous avons joué tant de matches depuis. Et après ce qu'il s'est passé il y a quatre ans, où ils ont été déçus, je pense que les Français ont plutôt envie de nous jouer", a ajouté Carter qui, blessé en début de Coupe du monde, n'avait pas disputé la finale face aux Bleus.
L'Irlande, un "mauvais signe"
D'autant que le XV de France, selon Carter, n'est jamais aussi dangereux qu'au pied du mur, ce qui est le cas après la grosse désillusion subie dimanche au Millennium face à l'Irlande (9-24). "Les Français sont très imprévisibles, et la forme du moment ne veut pas dire grand chose avec eux: ils peuvent être mauvais une semaine et exceptionnels la suivante. De plus, ils seront très déçus par la façon dont ils ont joué contre l'Irlande. C'est mauvais signe pour nous", a souligné Carter, détenteur du record de points marqués en sélection, toutes nations confondues (1.552). "J'ai appris une chose: (les Français) adorent jouer les All Blacks dans les gros matches, et ce week-end ce sera exactement ça. Les Français vont se surpasser: une de leur force, c'est de pouvoir se transfigurer. Il suffit de regarder la dernière Coupe du monde: en mauvaise forme lors de la phase de poules, ils étaient devenus une équipe totalement différente ensuite", a expliqué l'ouvreur, qui rejoindra après la Coupe du monde et pour trois saisons le Racing 92. Et Carter d'estimer logiquement que ce quart de finale est un match "à la vie, à la mort". "Cela excite tout le monde et cela apporte du piquant à la semaine", a-t-il poursuivi.
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