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Burger: "Dur de rivaliser avec une équipe qui ne perd pratiquement jamais"

Le plus célèbre des blonds ru rugby mondial, Schalk Burger, entend bien profiter de cette demi-finale de Coupe du monde face aux All Blacks: "J'ai juste envie d'être là pour cette équipe et que ça continue le plus longtemps possible en Coupe du monde", a-t-il dit en conférence de presse, avant d'ajouter: "Il n'y a plus qu'à profiter de ce moment". Le troisième ligne sait que le défi proposé aux Springboks est compliqué à relever: "C'est plutôt dur de rivaliser avec une équipe qui ne perd pratiquement jamais. C'est une très bonne équipe mais on sait aussi qu'on a réussi à les mettre sous pression par le passé."
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Comment décririez vous l'histoire qui unit la Nouvelle-Zélande et  l'Afrique du Sud ?
Schalk Burger:
"Cette rivalité est unique quand on grandit en Afrique du Sud. Mon père  a joué contre les Cavaliers (équipe non-officielle des All Blacks) en 1986.  J'ai plein de souvenirs d'enfance de matches entre l'Afrique du Sud et les All  Blacks. C'est un immense défi pour nous, pour notre génération. Mais nous  représentons qu'une si petite part de l'histoire entre les deux nations. Ce qui  est remarquable c'est qu'on se respecte tous, on est amis car on joue tellement  les uns contre les autres."
   
A titre personnel, vous semblez être dans une grande forme...
S.B.:
"Comme tout le monde, je n'ai pas bien débuté la Coupe du monde (défaite  contre le Japon 34-32). La semaine après cet avertissement a surement été la  plus dure que ce groupe ait vécue. On doit féliciter les entraîneurs mais aussi  les joueurs qui se sont emparés du destin de l'équipe. Pour faire ça, il faut  élever son niveau et en ce sens les plus expérimentés ont donné l'exemple.  Quant à moi, je me sens très bien en ce moment. Je suis heureux de porter ce  maillot parce qu'il y a quelques années, j'en étais assez loin. J'ai juste  envie d'être là pour cette équipe et que ça continue le plus longtemps possible  en Coupe du monde."

"Profiter de ce m​oment"

   
Etes-vous d'accord avec votre sélectionneur: les All Blacks sont la  meilleure équipe de tous les temps ?
S.B.:
"Il faut bien l'accepter, les statistiques le montrent. C'est plutôt dur  de rivaliser avec une équipe qui ne perd pratiquement jamais. C'est une très  bonne équipe mais on sait aussi qu'on a réussi à les mettre sous pression par  le passé. Demain c'est une opportunité unique et l'on ne sait jamais avec  certitude comment une équipe va réagir dans ces circonstances. Je crois qu'on a  assuré l'essentiel, on a fait ce que l'on pouvait pour se préparer. Maintenant  il n'y a plus qu'à profiter de ce moment."
   
Comment rassurez-vous les plus jeunes de l'équipe qui n'ont pas votre  expérience ?
S.B.:
"On a un bon équilibre. Il y a quelques vieux briscards qui perdent  leurs cheveux et qui sont assis là (il regarde le capitaine Fourie du Preez,  ndlr). Et quelques jeunes chez qui on puise de l'énergie. Si nous les plus  vieux on fait notre boulot, les autres n'auront qu'à se préoccuper de leur  rugby et de faire ce pour quoi ils sont bons. On essaye de les soulager un  maximum de la pression, à nous de prendre les décisions. Mais je crois qu'on  s'est chargé de tout ça cette semaine.

Avec McCaw, "on se souviendra du bon vieux temps"

   
Ce sera sans doute la dernière fois que vous serez opposé au capitaine  des All Blacks Richie McCaw...
S.B.:
"On a fait quelques bons matches tous les deux. On joue l'un contre  l'autre depuis 2003. Il y a eu quelques bonnes oppositions et j'ai été du  mauvais côté la plupart du temps. J'espère que l'on gagnera ça me donnera des  raisons pour me vanter dans le futur. C'est un grand joueur, il l'a montré tant  de fois et je ne peux pas trop me comparer à lui. C'est comme si quand je joue  au golf j'essayais de me comparer à Tiger Woods, ce serait dur. Sur le terrain,  on a un style un peu différent mais on a un gros abattage tous les deux, on se  retrouve sur les rucks ou au plaquage. J'essaye toujours de lui parler un peu  sur la pelouse mais c'est difficile. On aura plus de temps après et on se  souviendra du bon vieux temps."

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