Cet article date de plus de trois ans.

Ecosse-France : les Bleus doivent chasser le souvenir d'un dernier match cauchemardesque à Murrayfield

Porté par l'euphorie de ses dernières sorties, le XV de France retrouve l'Ecosse ce dimanche dans le cadre de la Coupe d'automne des nations. Gare toutefois car les hommes de Fabien Galthié étaient dans le même état d'esprit en mars dernier avant de déjouer complètement à Murrayfield (28-17) lors du Tournoi des 6 nations. Voici donc un petit manuel de survie afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs, sur une pelouse où les Bleus n'ont plus gagné depuis 2014.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Antoine Dupont sous la pression écossaise (BRUCE WHITE / COLORSPORT)

On parle souvent d'un match signature pour désigner l'exemple à suive, la référence à laquelle s'identifier. Dans ce cas, le match du XV de France face à l'Ecosse en mars dernier était un match rature. Tout avait capoté de A à Z. Et surtout cette copie infâme venait scier les effets positifs et l'espoir engendré par trois premiers matchs du Tournoi extrêmement prometteurs. Quelques mois plus tard, les Bleus se retrouvent de nouveau à ce carrefour. Ont-ils appris de leurs erreurs ? A l'heure de retourner dans les tourbes d'Ecosse, il serait dommage de s'enliser alors que les partenaires d'Ollivon se sont depuis magnifiquement remis sur les rails. Pour ce faire, les Français devront se souvenir de tout ce qui n'a pas fonctionné ce jour-là et observer quelques commandements impérieux. 

Les blessures tu éviteras

Face au XV du Chardon, dont on souligne souvent le jeu flamboyant mais peut-être pas assez la rugosité de ses joueurs, les Bleus avaient implosé en vol. Et même avant le décollage pour Camille Chat, blessé dès l'échauffement. C'était ensuite Romain Ntamack qui, touché à la tête, devait quitter ses partenaires. L'ouvreur, actuellement indisponible, ne risque pas de connaître le même sort face à ses anciens bourreaux mais son compère de la charnière, Antoine Dupont, lui, n'est pas à l'abri d'une rechute. Le demi de mêlée avait également dû sortir à Murrayfield après un choc à l'épaule. Préserver ses forces vives et éviter les blessures seront donc l'une des priorités absolues du XV de France. 

L'indiscipline tu combattras

On touche là le talon d'Achille du rugby tricolore de ces dernières années. Fabien Galthié a beau combatte ce fléau avec férocité, il revient souvent hanter les Bleus. Au pays des fantômes, cela avait été particulièrement vrai en hiver dernier. Cros avait d'abord écopé d'un jaune avant que Haouas ne donne du coup de poing juste avant la pause. Avec deux joueurs en moins, dont un exclu jusqu'à la fin du match, la France ne pouvait pas s'en sortir. Et ce serait sans doute encore le cas aujourd'hui, les Coqs n'ont donc pas trop intérêt à pousser la ressemblance avec l'impétueux gallinacé qui leur sert d'emblème. 

La sérénité tu retrouveras

L'Ecossais est joueur. L'Ecossais, à un contre trois dans ses 22, n'hésite pas à relancer. L'Ecossais sait comment perturber le Français. A Murrayfield, les Bleus avaient ainsi complètement déjoué, perdant le fil d'un schéma qui avait pourtant fait ses preuves lors des trois matchs précédents. Ballons tombés, passes dans les tibias, manque de réalisme au pied... Les Français, déboussolés par les chevauchées du feu-follet Stuart Hogg et de ses partenaires, avaient tout fait à l'envers ce jour-là. Il conviendra donc, cette fois, de concrétiser ses temps forts et de ne pas céder à la panique quand le Chardon piquera l'épiderme des Bleus. 

L'arbitre tu ne braqueras pas

Paul Williams, arbitre de cet Ecosse-France de mars 2020, ne s'était pas fait que des amis chez les Tricolores. On lui a reproché, plus ou moins à juste titre, de ne siffler qu'en faveur des locaux. Dans les faits, il a surtout sifflé en faveur de l'équipe qui attaquait. Comme c'est toujours le cas dans ces cas-là, celle qui recule est encline à faire plus de fautes. Et donc à être pénalisée. Les hommes de Galthié savent donc ce qu'il leur reste à faire : avancer pour ne pas prêter le flanc à des décisions qui pourraient sembler injustes. Ce dimanche il faudra donc répondre au défi physique tout en gardant sa lucidité et son sang-froid. Bref faire preuve d'un flegme... britannique.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.