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Montpellier dompte Toulon en mémoire d'Eric Béchu

Deux jours après les obsèques de l'entraîneur des avants, Eric Béchu, Montpellier a remporté une brillante victoire sur Toulon (23-3). En mettant fin à l'invincibilité des Toulonnais en Coupe d'Europe, les Héraultais font un pas vers les quarts de finale, et le RCT devra attendre pour savoir si son quart se jouera à domicile.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La joie des Montpellierains face aux Toulonnais

Tous les éléments ont été réunis pour rendre hommage à Eric Bechu. De la pluie, du combat, deux essais inscrits et seulement 3 points abandonné à leur adversaire, et finalement une victoire logique. Parti des suites d'une longue maladie et enterré voici deux jours, l'adjoint de Fabien Galthié aurait certainement adoré voir le visage de son équipe. Les supporteurs héraultais avaient eu pour consigne de venir en blanc pour rendre hommage à l'ancien entraîneur de Colomiers. Les joueurs avaient envie de faire plus. Et ils l'ont fait en infligeant au RCT sa première défaite de la saison en Coupe d'Europe. Et ceux-ci ne sont parvenus à marquer que trois petits points, alors qu'ils représentaient l'une des plus imposantes armadas offensives de H Cup.

Et l'addition aurait pu être encore plus lourde, si Steffon Armitage n'avait pas réussi à revenir, comme un arrière, juste avant la pause sur Nagusa, auteur d'un numéro sur son aile gauche et qui avait laissé sur place Wilkinson ou Michalak. Et si l'Anglais était là, c'est que son frère, Delon, avait été exclu pour dix minutes un peu avant, laissant le RCT à 14 pour un plaquage cathédrale (34e). Avant le coup d'envoi, dans les vestiaires ouverts aux caméras de télévision, Fabien Galthié, entraîneur de Montpellier, avait dit à ses joueurs "prenez du plaisir et gardez la tête haute". Son équipe a suivi la consigne en se lançant à l'abordage de l'armada toulonnaise qui domine le championnat de France. Sous la pluie, elle menait 16-3 à la mi-temps grâce à un essai du centre Thomas Cambezou, la transformation et trois pénalités du demi de mêlée Benoît Paillaugue contre une pénalité de Jonny Wilkinson.

A la 47e minute ils ont une nouvelle fois cafouillé un ballon sous la pression. Benoît Paillaugue a marqué un deuxième essai et avec la transformation a porté le score à 23-3. Le demi de mêlée n'a pas oublié de montrer le brassard noir, qui entourait le bras de chaque joueur de Montpellier. Ce match était particulier. Eric Béchu rêvait de voir cette équipe atteindre les quarts de finale de la Coupe d'Europe. Il est parti trop tôt pour le voir.

Le résumé du match en vidéo : Voir la video

Réactions

Fabien Galthié (entraîneur de  Montpellier): "On a fait un bon match. Cohérent. Deux essais à zéro, des  ballons lâchés dans l'en-but. A un moment donné, on s'est dit qu'on pouvait  aller chercher la première place. On l'a dit, mais on ne l'a pas fait. Mais  c'est vrai qu'on s'est dit que si on restait en place, si on arrivait à faire  ce qu'on avait décidé, on aurait pu peut-être. Mais on ne l'a pas fait. Des  fois, on est surpris dans le mauvais sens comme des fois dans le bon. Ce soir,  c'était plutôt agréable. Dans des conditions difficiles, on a mis beaucoup de  pression dans le secteur défensif. On a bien porté les ballons. On a beaucoup  avancé avec et sans ballon. On fait maintenant partie des huit meilleures  équipes d'Europe."

Alexis Palisson (ailier de Toulon): "Tout d'abord, bravo à cette équipe de  Montpellier qui a su arracher sa qualification. On va vite essayer d'évacuer  cette défaite. Montpellier nous a dominés dans quasiment tous les secteurs du  jeu. Il y a encore beaucoup de points à améliorer pour pouvoir prétendre à ce  haut niveau. On a été touché quelque part mais les grandes équipes savent se  relever aussi. Notre objectif était de terminer premier de la poule. Il est  atteint. La qualification est un peu amère, mais on se devait de donner un  quart de finale de H-Cup à Mayol devant nos supporters".

Benoît Paillaugue: "Il peut être fier de nous" Voir la video

Frédéric Michalak: "Ils avaient plus envie que nous" Voir la video

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