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Les Tigres de Leicester dévorent un Stade Français trop tendre

Leicester a profité des largesses du Stade Français en quart de finale de la Coupe d'Europe pour se hisser dans le dernier carré (41-13) où il affrontera le vainqueur du duel Racing-Toulon. Le club francilien est apparu bien trop fébrile pour pouvoir prétendre sauver sa saison sur ce match.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Graham Kitchener (Leicester) domine les avants du Stade Français (PAUL ELLIS / AFP)

La 3e minute comme un symbole de ce match : Camara, en position de dernier défenseur, est projeté en touche à deux mètres de sa ligne d'essai, les Parisiens ne se replacent pas et les Anglais en profitent illico pour envoyer Tuilgui à l'essai. Les joueurs de Gonzalo Quesada ne se remettront jamais de ce coup de poignard et traîneront la blessure tout au long d'un match qu'ils auront traversé comme des ombres. Multipliant les approximations, les mauvais placements, les Franciliens ont justifié, contre leur gré, la raison de leur décevante 12e place dans le Top 14. Eux qui ne l'ont emporté qu'une seule fois cette saison à l'extérieur (sur le terrain de Trévise), sont malheureusement trop limités pour pouvoir briguer une place en demi-finale de la Champions Cup. Et les Tigres en ont profité pour les dévorer tout crus. 

Transpercés de toutes parts

Avec des ailiers aussi virevoltants que Goneva et Veainu, Leicester peut mettre le feu dans n'importe quelle défense. Les deux flèches ne s'en sont pas privé, chaque ballon en leur possession se transformant en occasion d'essai ou presque. Le Stade Français, où Morne Steyn a été préféré à Jules Plisson à l'ouverture au coup d'envoi, est incapable d'endiguer ces vagues successives et l'essai de Julien Dupuy en début de seconde période ne pèse pas bien lourd face aux six franchissements anglais ! Pour une place en demi-finale de la Coupe d'Europe cette année, il fallait plutôt miser sur le Racing ou Toulon. 

Déclarations : 

Rémi Bonfils (talonneur du Stade Français): "On espérait mieux. On savait que ça serait compliqué, on a bien démarré mais on a fait trop d'erreurs individuelles. Ça fait mal à la tête, car le score est lourd. La conquête était là, mais on n'a pas réussi à concrétiser et on a, donc, fait trop d'erreurs individuelles. Contre Leicester ça ne pardonne pas. On a manqué de sérieux pendant toute la saison. On s'était fixé un plan (dimanche), on a bien démarré: on était costaud en conquête et bien dans nos lancements. Je n'ai pas l'impression qu'on ait été mis en danger, plutôt qu'on s'est mis en danger tout seuls. On va analyser nos erreurs individuelles et collectives pour en tirer les conséquences, se regarder dans les yeux, puis basculer car la saison n'est pas terminée. Car on doit défendre les couleurs de Paris, il est hors de question de laisser tomber et on n'est pas à l'abri (pour le maintien). La fin de saison dépend de notre capacité à digérer, on va rester soudés et se serrer les coudes."

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