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Leinster, le retour du cauchemar de Clermont ?

Dernier club français qualifié en Coupe d'Europe, Clermont affronte, à Lyon, dimanche (16 en direct sur France 2) la formation irlandaise du Leinster, en demi-finale. Triple vainqueur de la Coupe d'Europe (2009, 2011, 2012), cette province a longtemps été le cauchemar des Jaunards. Les équipes ont changé, les temps aussi.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Aurélien Rougerie, l'emblématique joueur de Clermont, face à Jonathan Sexton, l'ouvreur du Leinster, dans un affrontement traditionnel (PETER MUHLY / AFP)

Cela faisait trois saisons que Clermont et le Leinster ne se croisaient plus en Coupe d'Europe. Presque une incongruité pour deux formations qui avaient pris l'habitude de s'affronter très régulièrement, très souvent à l'avantage des Irlandais. De 2009 à 2013, chaque saison, les rivaux s'affrontaient. En poule ou en match éliminatoire. Pour des matches souvent serrés, presque toujours aux dépens des Jaunards. Un point de moins en quarts de finale en 2010 à Dublin (29-28), quatre en demi-finale en 2012 à Bordeaux (19-15), la pilule était d'autant plus dure à avaler qu'en poule, les Irlandais avaient souvent barré le chemin de la qualification, que ce soit en 2010-2011 ou lors du premier duel, en 2002-2003. En fait, l'ASM a dû attendre son 4e duel pour s'imposer (20-13 en 2010 en Auvergne), et deux ans après pour éliminer cette équipe de la phase régulière grâce notamment à deux victoires pour finir son parcours en finale.

De ce premier face-à-face voici quinze ans, il ne reste plus personne côté clermontois. En revanche, sur le banc irlandais, Léo Cullen, l'actuel entraîneur, faisait déjà régner sa loi dans les airs en 2e ligne, comme l'arrière Girvan Dempsey. Avec eux pour mentors,  la province irlandaise a su, après une élimination en poule la saison passée, assurer l'après-O'Driscoll. L'ancien capitaine-courage, emblématique des triomphes passés, a laissé les clés de la maison à d'autres internationaux irlandais, parmi lesquels Jonathan Sexton, revenu au bercail après un exode décevant au Racing 92. 

Enfin une victoire en match éliminatoire ?

Jono Gibbes, l'une des poutres maitresses des trois succès européens, a suivi un autre exode, qui l'a mené à Clermont. Adjoint de Franck Azéma, il est idéalement placé pour juger des forces du Leinster, notamment "créer des intervalles. Ils ont rajeuni leur effectif mais ont gardé le même ADN, la même culture. Le Leinster a marqué plus de 120 essais cette saison, beaucoup sont le fruit d’un collectif très abouti et très performant." D'un côté, les Irlandais, leur confiance, leur forme (les internationaux engagés dans le Tournoi des 6 Nations ont pu être mis au repos), les larges victoires probantes contre Northampton (60-13) ou Montpellier (57-3) lors de la phase de poules. De l'autre, des Clermontois qui cravachent pour conserver leur deuxième place en Top 14 mais qui ont dominé le RCT en quarts de finale. "Les cadences ne sont pas les mêmes, c’est une évidence, maintenant nous sommes en demi-finales et nous n’allons pas pleurer. Nous avons fait le maximum pour mettre nos joueurs dans les meilleures conditions et arriver avec un maximum de fraicheur dimanche", souligne Franck Azéma.

A Lyon, dans un stade plein, la Yellow Army ne voudra pas reprendre ces habitudes passées face au Leinster. Pour ce troisième match à élimination directe entre les deux équipes, l'ASM vise sa première victoire.

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