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Le Stade Toulousain coule en Ulster

Le Stade Toulousain a pris une douloureuse leçon d'efficacité en s'inclinant lourdement contre l'Ulster (38-0) vendredi à Belfast lors de la 3e journée de Coupe d'Europe. Dominés dans tous les secteurs du jeu, par des Irlandais beaucoup plus inspirés, forts en conquêtes et dans la capacité à mettre du rythme et à bonifier leurs ballons, les Toulousains ont semblé émoussés, et totalement empruntés dans le jeu.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le joueur de Toulouse Yoann Maestri essaie d'avancer... (PAUL FAITH / AFP)

Après un départ calamiteux dans cette compétition (32-7 concédé aux Saracens) à peine rehaussé par une pénible victoire contre Oyonnax, le Stade Toulousain ne paraît pas taillé pour jouer les premiers rôles en Europe cette saison. Avec 5 essais encaissés sur des situations où ils ont été totalement dépassés, les hommes d'Ugo Mola ont pris la marée. Les joueurs d'Ulster en revanche ont été à la fois joueurs et appliqués, ont su utiliser à merveille la largeur du terrain et les zones de défense fragilisées, avec un pragmatisme parfait.

Furia irlandaise

Les Toulousains n'ont jamais semblé en mesure de faire face à la furia des Irlandais qui leur ont imposé dès l'entame un combat acharné qui a entraîné la sortie dès la 17e minute de Louis Picamoles. Un gros coup dur pour les Toulousains, qui ont en plus payé leur indiscipline avec les cartons jaunes récoltés par Sébastien Bézy (29e) et Yacouba Camara (40), ainsi que les ratés au pied de Toby Flood. Et c'est face à des Toulousains dépassés que les Ulstermen ont pu mettre leur partition en musique avec un essai en force du troisième ligne néo-zélandais Nick Williams après une pénaltouche (23) puis un deuxième juste avant la pause (39) d'Andrew Trimble qui a aplati après avoir tapé à suivre pour lui-même.

Le cauchemar toulousain s'est poursuivi en deuxième période avec un essai de Luke Marshall, après un coup de pied sur la largeur du terrain de Pienaar (45), un quatrième, celui du bonus offensif, signé du centre McCloskey, qui s'est joué de la défense toulousaine et un dernier de Chris Henry sur un ballon porté (71).

Toulouse en situation délicate

Déjà balayés à Londres par les Saracens, les Rouge et Noir risquent fort, après ce nouveau naufrage, de se faire éliminer dès les phases de poules pour la deuxième année consécutive. Ugo Mola voyait dans cette double confrontation décisive face aux Irlandais l'occasion de connaître le "réel statut" du club sur la scène continentale. Le constat est amer: le Stade Toulousain, pourtant auteur d'un bon début de saison en Top 14 (3e), ne joue plus dans la cour des grands. Club le plus titré au niveau européen (1996, 2003, 2005, 2010), il n'a plus atteint le dernier carré depuis 2011 et pourrait donc ne pas se qualifier en quarts pour la troisième fois en quatre ans. Si mathématiquement, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ne sont pas encore éliminés, une qualification semble toutefois quasi mission impossible, car même un carton plein lors des trois dernières journées ne leur garantirait  pas une place de meilleur deuxième.

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