Le Racing a dignement fêté l'anniversaire de son 16e homme
Qu'Yves-du-Manoir et Colombes semblent loin. Au milieu des tours de la Défense se dresse désormais, flambant neuve, la Paris – La Défense Arena. Et dans un après-midi gris et humide, c'est peut-être dans cette salle qu'il faisait le plus chaud dans le secteur. Le Racing 92 a fait tout ce qu'il fallait pour maintenir la température haute avec une entrée en scène tout feu, tout flamme conclue par un succès probant contre les Leicester Tigers. Mais c'est bien des tribunes qu'a grimpé un peu plus le thermostat. De l'autre côté de cet immense écran chantent les supporters et la Tribune 16e homme, qui fête ce dimanche sa cinquième année d'existence. Un anniversaire célébré comme il se doit par les Racingmen.
Il régnait dans cette désormais ex-U Arena une ambiance des plus particulières. De la tribune latérale, un coup d’œil vers votre gauche vous envoie des pixels plein les cornées pendant que le boxon vient caresser votre tympan droit. C'est là toute la spécificité des matches à domicile du club francilien. Dans cette salle venue du futur (ou plutôt dans ce que pourrait être le présent de plus de grands espaces sportifs), des groupes de fanatiques donnent à la scène l'âme d'une enceinte de rugby. C'est le cas de la Tribune 16e homme qui occupe le bas d'un virage de la Paris – La Défense Arena.
Garder la ferveur de l'historique Yves-du-Manoir dans l'impersonnelle Arena
Les associations de supporters sont réunies dans cet espace, parfois en vivant le match debout, pour donner de la voix et soutenir leurs protégés. Jamais avares d'encouragements personnels, la sortie du capitaine Szarzewski en est le parfait exemple, les dizaines d'inconditionnels sont le premier élan populaire dans ce stade aux sièges noirs impersonnels. Tambours, banderoles et chants... Tout ce qui confère à un supporter de rugby au sens le plus noble du terme. Pour leur cinquième anniversaire, ces 16e hommes ont eu pour présent un joli festival offensif des leurs, la clameur grandissant au fil des cinq essais franciliens de l'après-midi. Ils étaient déjà là pour vivre le renouveau du club dans l'historique mais vétuste Colombes. Les voilà dans le pimpant mais froid Nanterre. Mais toujours avec la même ferveur.
A l'opposé d'eux de l'autre côté du terrain, la Crazy Arena fait office de bandas, ces fanfares habituellement typiques du Sud-Ouest. Pourtant en Hauts-de-Seine, les cuivres et vagues dans les travées font tout sauf jurer et montent un peu plus les décibels d'un public plus spectateur que supporter dans son ensemble. Le club en a bien conscience et fait de son mieux pour garder le bruit dans son nouveau chez-lui. C'est ainsi que cet anniversaire festif s'est transformé sitôt le coup de sifflet final en joyeux bazar.
L'en-but transformé en... guinguette !
La traditionnelle Bodega, espace bar placé entre les deux groupes de supporters s'est métamorphosée en guinguette géante. Baby-foot, mini-golf et ritournelles à la trompette ont remplacés les offloads et ballons portés pour une fiesta qui devrait durer. Une soirée improbable au milieu de ces immenses tribunes, mais une solution alternative pour continuer de faire vivre ce 16e homme en pleine expansion. Le club envisage même de rendre cette Bodega permanente dans un avenir très proche pour une expérience unique au plus près de la pelouse et d'une petite mousse. A défaut de frissons, le Racing se démène pour trouver des solutions. Et faire perdre un peu plus leur voix à ses fans.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.