Laurent Travers (Racing 92) : "On n'a qu'une envie c'est de finir cette Coupe d'Europe"
La reprise de ces phases finales de Champions Cup est un objectif qui vous motive particulièrement ?
Laurent Travers : "Ça fait plus que nous motiver, on n'a qu’une envie c’est de finir cette Coupe d’Europe. Il y a un quart de finale qui nous attend pour essayer d’aller encore une fois en finale et peut-être la remporter. Pour pouvoir être en finale, il faudra d’abord faire ce qu’il faut pour remporter notre quart de finale. Ce qui ne va pas être facile puisqu’on va se déplacer à Clermont et ce sera un gros, gros match. Si on venait par réussite mais aussi par talent et par performance à gagner à Clermont, il se peut qu’ensuite on soit amené à aller jouer au Leinster sauf si le Leinster perd contre les Saracens. Auquel cas on recevrait les Saracens. Mais bon, avant de se projeter plus loin, on va déjà rester concentré sur la reprise de championnat et sur notre quart de finale."
Comment allez-vous vous organiser cet été pour préparer ces échéances ?
LT : "On a prévu à peu près toutes les quatre semaines d’entraînement de faire une semaine de coupure de régénération. Ensuite on a prévu un stage à Courchevel du 15 au 21 août. La ville nous reçoit et met à notre disposition toutes ses infrastructures pour qu’on puisse préparer du mieux possible notre saison. Un stage qui devrait être précédé, le 14 août, par une rencontre contre le RC Suresnes nouveau promu de Nationale. Puis suivi de deux matchs amicaux de préparation face au LOU, le 21 août, à Bourgoin, puis contre le CA Brive le 28 août."
« On a misé énormément sur la stabilité »
Du côté recrutement, le club a joué la stabilité. Neuf contrats de joueurs ont été renouvelés (Olivier Klemenczak, Finn Russell, Boris Palu, Louis Dupichot, Georges-Henri Colombe, Baptiste Chouzenoux, Fabien Sanconnie, Maxime Machenaud, et Teddy Iribaren), c’est la preuve de la grande satisfaction du staff par rapport au niveau de performance du groupe sur la saison écoulée ?
LT : "C’est vrai, on a misé énormément sur la stabilité. On a à peu près trois-quatre départs et donc trois ou quatre arrivées. C’est vraiment stable. Au niveau du staff, il n’y aura eu qu’un seul changement. Donc sur ce plan-là, oui, c’est la stabilité. On espère que justement ça puisse continuer et que ça se retranscrive au niveau des résultats surtout."
Justement comment s’explique l’arrivée de Dimitri Szarzewski au sein du staff ? C’est une passation de pouvoir avec Chris Masoe qui s’en va ?
LT : "Il y a le départ de Chris (Masoe) qui a été quelqu’un de très important pour le club et pour moi puisque j’ai fonctionné avec lui pendant presque dix ans que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'adjoint. On souhaite d’ailleurs beaucoup de bonnes choses à Chris et la même réussite que celle qu’il a pu avoir en tant que joueur et entraîneur. Bonne chance à lui pour la suite.
Pour Dimitri c’est quelqu’un qui est vraiment issu du Racing. Il a fait énormément d’efforts pour réussir en tant que joueur et faire une très belle carrière. En tant qu’entraîneur, il s’est préparé, il s’est entraîné, il a préparé ses examens. Il a entraîné les cadets puis les espoirs. Il a maintenant la possibilité de passer sur l’équipe professionnelle et je pense que ce sera un futur grand entraîneur" (Dimitri sera en charge de la défense cette saison).
Pour finir, puisqu’on évoquait le départ de l’ancien All Blacks Chris Masoe, que dire de l’immense Dan Carter, passé par le Racing, qui rempile à 38 ans avec les Blues d’Auckland ?
LT : "Dan a été très bon et il se bonifie encore, c’est comme le bon vin. Rien que par rapport à sa présence, à sa prestance et sa grosse personnalité, il amène une plus-value à toutes les équipes où il joue. Et quand un joueur fait équipe avec Dan carter, il n'a qu’une envie c’est d’être le meilleur possible. Je pense qu’il bonifie tout ce qui est à côté de lui."
Espérons que, pour cette cuvée 2020 de Coupe d’Europe très spéciale, le Racing, deux fois finaliste malheureux (2016, 2018), sera au rendez-vous pour soulever le trophée. D’ailleurs ne dit-on pas jamais deux sans trois ?
Propos recueillis par Cécile Grès et Jean-Pierre Séguéla
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