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Coupe d'Europe - Dan Carter, le collectionneur face à son ultime conquête européenne

A 36 ans, Dan Carter va tenter de mener le Racing 92 sur le toit de l'Europe. Cela passe par une demi-finale à Bordeaux contre les Irlandais du Munster (en direct sur France 2 dimanche à 16h15). Finaliste voici deux ans, le club francilien peut offrir à l'ancien meilleur ouvreur de la planète un trophée qu'il n'a jamais conquis. Une consécration qui compléterait un palmarès impressionnant. Juste avant qu'il ne se lance dans un dernier défi, en rejoignant le championnat japonais la saison prochaine, dans le club de Kobelco Steelers.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le demi d'ouverture néo-zélandais du Racing, Daniel Carter (PIERRE CHARLIER / PIERRE CHARLIER)

Il y a 17 ans, Dan Carter remportait son premier trophée au plus haut niveau, avec Canterbury: le NPC. Il n'avait que 19 ans, mais déjà de grandes promesses sur ses épaules. Deux ans plus tard, il faisait partie de la franchise néo-zélandaise des Crusaders, dans le sillage d'Andrew Mehrtens, et participait à sa première Coupe du monde dans l'ombre de Carlos Spencer, à un poste de centre qu'il délaissera très rapidement. Depuis, il a tout gagné. Deux Coupes du monde, neuf Tri-Nations, quatre Super-Rugby, cinq NPC, deux Boucliers de Brennus. Et on passe sur les trois titres de meilleur joueur du monde (2005, 012, 2015). En France, après deux passages, il ne lui manque que la Coupe d'Europe.

Dan Carter, en 2003, sous le maillot des Crusaders face au Sud-Africain Bobby Skinstad (DEAN PURCELL/AP/SIPA/AP/SIPA / FOTOPRESS)

Chaque jour plus proche de la fin de sa carrière, le Néo-Zélandais demeure un compétiteur hors-pair. Pour ses dernières semaines en France, avant de prendre la direction du Japon et ainsi se rapprocher du "pays du long nuage blanc", il a l'opportunité de compléter son incroyable palmarès. Deux ans après la finale perdue contre les Saracens sans avoir pu, sur le plan individuel, défendre ses chances car touché au genou, l'ancien All Black est à deux marches de mettre l'Europe à ses pieds. Un nouveau sommet pour lui. 

A Lambie la jeunesse et la vitesse, à Carter l'expérience et la science du jeu

Ce serait l'aboutissement d'une saison moins aboutie. Le N.10 du Racing 92 a en effet subi la concurrence de Pat Lambie. Plus jeune, plus rapide, plus joueur, le Sud-Africain lui a régulièrement été préféré sur le pré au début des rencontres. Résultat: le dernier match de Carter associé à Machenaud remonte au 21 octobre. C'était contre le Munster, pour une défaite (14-7) des Ciel et Blanc. On ne revient pas de trois mois de soins à cause du genou (octobre à janvier) à 36 ans comme il le faisait à 20. 

Pour cette "belle" en forme de couperet entre les deux clubs (victoire du Munster à domicile 14-7, victoire du Racing à domicile 34-30), son rôle pourrait être crucial. Car peu de joueurs ont sa science du jeu, sa capacité à enclencher le bon mouvement au bon moment. Face au rusé et performant demi-de-mêlée Conor Murray, auteur d'un essai assassin face au RCT en quarts de finale, l'expérience de Daniel Carter peut peser lourd. Notamment en fin de match si le score est serré. Si le Racing 92 l'a recruté avant la Coupe du monde 2015, c'est pour gagner ce genre de matches. 

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