Champions Cup - Montpellier pour faire enfin tourner la roue
"On est passé un petit peu à côté de notre compétition." Louis Picamoles, fort de ses 54 matches en Champions Cup, n'élude pas la déception de la saison passée. Son équipe de Montpellier, comme trop souvent, ne s'était pas extraite des poules. Le Leinster et Exeter, respectivement futurs champions d'Europe et d'Angleterre, étaient des défis trop élevés. "On sait très bien qu’en Coupe d’Europe, chaque défaite est quasi éliminatoire", ajoute le 3e ligne international.
Les Boks en force
Hormis la Challenge Cup gagnée en 2016, Montpellier n'a rien gagné dans son histoire. Le MHR met donc les moyens pour voir plus haut. Depuis le passage du coach sud-africain Jack White, le cap a été mis de manière plus accentuée sur l'hémisphère Sud, avec une tendance Springboks très forte. Les frères Du Plessis, François Steyn, Ruan Pienaar, Jan Serfontein, Henry Immelman, et l'été dernier Johan Goosen, racheté au Racing 92 après son départ de France précipité, sont venus s'ajouter aux Timoci Nagusa, Aaron Cruden...
La liste est longue, mais en ce début de saison, elle est venue s'allonger dans l'infirmerie: Nagusa, Nadolo, Paillaugue, Chilachava, J. Du Plessis, Mikautadze, Bardy, Camara... Dernier en date: Goosen, victime d'une "grosse entorse à la cheville", qui sera absent deux mois minimum. Et comme les deux autres ouvreurs "sudistes" Cruden (mollet) et Steyn (biceps) sont également blessés, les Montpellierains vont débuter leur campagne sans un 10 de métier. "On est dans le dur au niveau des blessures", a reconnu Vern Cotter, l'entraîneur néo-zélandais arrivé la saison passée.
Vern Cotter pas verni non plus en Champions Cup
Lui-aussi en connaît un rayon sur la Champions Cup. Et sur les désillusions dans cette compétition. Avec Clermont, il a longtemps vécu l'enfer, notamment en croisant trop souvent l'équipe irlandaise du Leinster. Lorsque l'obstacle irlandais a été franchi, Toulon s'est dressé sur la route en finale en 2013 et 2015, les Saracens en demi-finale en 2014. Bref, l'ancien coach des Jaunards n'a pas non plus la recette pour soulever ce trophée. L'ironie de l'histoire fait qu'il était aux commandes de l'ASM pour éliminer Montpellier lors de son seul quart de finale, en 2012-2013... Invaincue depuis trois matches en Top 14, son équipe semble avoir trouvé le bon rythme, malgré toutes ces absences.
Est-ce un signe du destin ? En tout cas, Montpellier fera son premier déplacement à Newcastle, bon dernier du championnat anglais, sur le terrain de St James Park, là où se jouera la finale de la Champions Cup le 10 mai prochain. Avant cela, c'est la pâle équipe d'Edinbourg qui vient dans l'Hérault, avec l'obligation de faire le plein de points. Car en théorie, le seul grand rival du MHR, c'est Toulon, mal en point depuis le début de la saison. Cette année serait-elle la bonne pour les Héraultais ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.