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Champions Cup : Les Saracens, tenants du titre, dans la tourmente, les appétits s'aiguisent

Année de Coupe du monde oblige, la Coupe d'Europe de rugby s'annonce plus indécise que jamais. Si l'ER Champions Cup reprend ses droits ce vendredi avec Gloucester - Stade Toulousain en match d'ouverture (20h45), aucun grand favori ne semble se dégager pour cette 25e édition. Avec la lourde sanction infligée aux tenants du titre, les Saracens, en championnat anglais, et le retard à l'allumage provoqué par le Mondial japonais, plusieurs équipes veulent en profiter pour décrocher le sacre suprême.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Doubles champions d'Angleterre en titre et trois fois vainqueurs de la Coupe d'Europe sur les quatre dernières éditions, les Saracens sont, normalement, les grands favoris de l'ER Champions Cup. Mais il y a un peu plus d'une semaine, tout a changé. Enfin presque. Sanctionnés le 5 novembre par la Ligue anglaise avec un potentiel retrait de 35 points au classement du championnat, plus une amende de plus de 5,3 millions de livres (6,2 millions d'euros), les Britanniques ont été punis pour "non-respect du salary cap", contourné via des sociétés créées pour rémunérer ses meilleurs joueurs.

Le club basé à Watford, dans la banlieue nord-ouest de Londres, voit donc son existence menacée et pourrait privilégier sa survie en championnat au détriment de la scène continentale. "Nous devons nous préparer au pire scénario, donc éviter la relégation est maintenant la priorité, devant l'Europe", a admis l'entraîneur en chef Mark McCall, qui a prévu de donner une chance à ses jeunes pousses dimanche pour un déplacement initial au Racing 92 qui n'aura peut-être plus rien d'un choc, pour ce qui devait être une revanche de la finale 2016. Clairement une aubaine pour le club francilien et d'autres équipes plus à l'affût que jamais. 

Une meute de loups affamés

Tombé dans la poule de la mort avec les Saracens, le Munster - demi-finaliste la saison dernière - et les vaillants Gallois d'Ospreys, le Racing 92 a tout pour prétendre au titre européen. Avec le retour de ses internationaux que sont Camille Chat, Wenceslas Lauret, Maxime Machenaud, et Virimi Vakatawa, les Racingmen ont montré leur vrai visage ce week-end en surclassant le Stade Français (24-9). Ce dimanche (16h15 sur France tv sport), face à une formation des Saracens qui sera donc largement remaniée, et toujours privée de ses finalistes au Mondial (ndlr : Farrell, Itoje, les frères Vunipola entre autres), les Franciliens auront à cœur de lancer convenablement leur campagne européenne avant de rêver, enfin, d'un premier titre continental.

Le Roi quasi-déchu, les loups sont donc de sortie. Car cet exercice devrait être le théâtre d'une lutte enragée entre quatre voire cinq formations. Derrière le Racing, on peut, en toute légitimité, lister trois autres clubs capables d'aller au bout. À commencer par le champion de France en titre, le Stade Toulousain, qui lancera ce vendredi soir la compétition sur la pelouse des Anglais de Gloucester. Les Stadistes peuvent également compter sur le retour de leurs arrières internationaux (ndlr : Huget, Guitoune, Ntamack, et Médard) et un collectif très fort à l'image du jeu proposé la saison dernière. Ensuite, et ils seront de vrais outsiders, on retrouve Clermont, dernier vainqueur de l'ER Challenge Cup, et le Leinster. 

Les Auvergnats, qui galèrent en Top 14 à cause des absences provoqués par la Coupe du monde, devront tout de même se rassurer rapidement s'ils veulent espérer quelque chose. En revanche, titré en 2018 et finaliste en 2019, le Leinster a parfaitement démarré sa saison (ndlr : 6 succès en autant de matches) sans son patron Johnny Sexton. La province de Dublin bénéficie de surcroît d'une poule sur-mesure (Lyon, Northampton, Trévise) pour s'ouvrir la voie d'une nouvelle finale. Autre prétendant irlandais, le Munster, demi-finaliste des trois dernières éditions, sera comme d'habitude difficile à manœuvrer. Enfin, comme cette saison s'annonce particulière, il faudra garder un œil sur Exeter, très dominant en Angleterre (finaliste les 4 dernières saisons), le Stade Rochelais, quart-de-finaliste en 2018, ou encore Glasgow, qui a atteint le même stade en 2017 et 2019. Vous l'aurez donc compris, l'ER Champions Cup n'a jamais été aussi ouverte. Rien de mieux pour assister à une compétition haletante de bout en bout.

Avec AFP

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