Champions Cup : Le Racing harasse les Saracens
Un seul, enfin sept, êtres vous manquent et tout est dépeuplé. Privé de ses mondialistes (Owen Farrell, Eliott Daly, Maro Itoje, George Kruis, Jamie George, Billy et Mako Vunipola), les Saracens sont redevenus une équipe banale, ou presque. Suffisamment friable en tout cas pour des Racingmen affamés qui, eux, alignaient l'artillerie lourde. Déjà convaincants face au Stade Français en Top 14 (25-9), les Ciel et Blanc ont confirmé face aux champions d'Europe en titre. Mais ces derniers, très lourdement pénalisés en championnat pour non-respect du "salary cap", ont d'autres priorités que de conserver leur couronne cette saison. Le Racing 92 a eu d'autant plus de mérite de prendre ce match au sérieux.
Vakatawa, de l'électricité dans l'air
Car si à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, le péril, justement, était grand pour les Franciliens. Mais, mis en confiance par une pénalité de Machenaud en début de match, ils allaient réaliser une première période quasi parfaite. Virimi Vakatawa, électrique dès qu'il touchait le ballon, marquait après une magnifique course rentrante (10e) puis Teddy Thomas, décidément en jambes après son triplé face au Stade Français, doublait la mise en résistant à deux plaquages anglais.
Nantis de cette déjà belle avance, les hommes de Travers géraient tranquillement une formation des Saracens qui n'avait plus de terrifiant que le nom. Il n'en demeurait pas moins que les Anglais restent des Anglais et que chaque erreur face à eux, comme cette mauvaise passe de Finn Russell, se paie immédiatement (essai de Lozowski, 50e). L'ouvreur écossais du Racing se rattrapait comme un grand de sa boulette en allant chercher le 3e essai avant que, sur la lancée d'une fin de match au sprint, Lauret ne marque en force l'essai du bonus (30-10, 65e). Une mise en bouche parfaite avant de se farcir le Munster le 23 novembre prochain en Irlande pour ce qui sera déjà une petite finale avant l'heure dans cette poule.
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