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Champions Cup - Le Leinster brise le rêve de Toulouse et défiera les Saracens en finale

Dans la demi-finale entre les deux recordmans de victoires en Champions Cup, le Leinster a pris le meilleur sur le Stade toulousain (30-12). Comme à son habitude, l'équipe irlandaise en mis en route le rouleau compresseur, inscrivant trois essais sans en concéder un seul. Pour la première fois depuis 2012, aucune équipe française ne disputera la finale de la Champions Cup, qui opposera le Leinster, tenant du titre, aux Saracens, sacrés en 2016 et 2017. Les Irlandais viseront une 5e couronne.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (PAUL FAITH / AFP)

"Il faudra très certainement sortir le match parfait. Pour gagner au Leinster, il faudra un carton plein sur nos occasions, être impeccables défensivement et disciplinés ​​​​​​." Ugo Mola, le manageur de Toulouse, avait clairement averti ses troupes. Pour faire tomber le tenant du titre chez lui, son équipe devait être irréprochable. Elle ne l'a pas été, loin de là.

Face aux vagues incessantes irlandaises, leur alternance de jeu au pied dans le dos de la défense et de percussions, le Leinster a fait craquer l'arrière-garde toulousaine à la 13e minute. Mais pour trouver le chemin de l'en-but, l'ailier James Lowe a bénéficié d'une montée rapide mais inutile du centre Pita Ahki, qui lui a libéré le long de touche, et d'un plaquage raté par Sébastien Bézy. Bref, au niveau défensif, on était loin du zéro faute.

Dans l'indiscipline, ce n'était pas ça non plus, avec un carton jaune récolté par le 2e ligne Richie Arnold, coupable d'une faute grossière en tapant le ballon dont voulait se saisir le demi de mêlée irlandais. A 14, Toulouse encaissait un deuxième essai à la suite de cette pénalité, jouée en touche et enchaînée par un maul intraitable pour un essai de Fardy (25e). 

Cette infériorité numérique n'aura pas duré longtemps, puisque le centre Henshaw commettait à son tour une faute grossière sur le premier très gros temps-mort toulousain, en tapant sur le ballon volontairement (31e). Avec ce carton jaune, les deux équipes se retrouvaient à 14 contre 14. Mais à la différence du Leinster, le Stade ne marquait que trois points de plus sur cette action (17-6). 

Le pragmatisme irlandais

Et le Leinster pensait faire un break définitif par le même ailier Lowe, qui avait cette fois déposé Kolbe, mais la vidéo invalidait l'essai après une percussion sur Guitoune d'un Irlandais alors que le centre pouvait intervenir en défense (40e+3). Au fin fond des arrêts de jeu, les Toulousains tentaient de marquer un essai en jouant une pénaltouche, mais un maul mal maîtrisé arrêtait le mouvement pour un score de (17-6) à la pause. Le symbole de quarante premières minutes loin d'être idéales pour l'équipe française.

Au retour des vestiaires, scénario bien différent. Toulouse mettait les mains sur le ballon et jouait debout. Dans ce registre là, c'est difficile de rivaliser. Une pénalité pour plaquage haut sur Dupont ramenait l'équipe toulousaine à (17-9, 44e). Toulouse était mieux, mais après un schéma de jeu habituel du Leinster (percussions par vagues), Fardy inscrivait son deuxième essai personnel du bout des doigts (53e, 24-9).

Toulouse envoyait ses forces vives avec notamment les entrées de Ntamack et Médard derrière. Ce dernier, après un intelligent coup de pied par dessus pour lui-même dans l'en-but, pensait réduire le score, mais l'essai était invalidé par la vidéo (60e). Seuls les trois points de la pénalité de Ntamack récompensaient les hommes d'Ugo Mola (24-12). 

Comme trop souvent face au Leinster, la sentence paraissait inéluctable. Une nouvelle faute défensive et Sexton passait sa deuxième pénalité (12 points au total) pour redonner une belle marge à son équipe (27-12). 

Nettement devant, le Leinster pouvait accumuler les fautes pour ne pas laisser ouvert le chemin de leur en-but. Comme le Racing l'an dernier en finale, Toulouse s'est cassé les dents sur le système irlandais. Et a compilé les points pour s'imposer (30-12). Logiquement. 

Les coéquipiers de Jonathan Sexton tenteront de conquérir une 5e Champions Cup, pour devenir ainsi pour la première fois seul recordman des victoires dans cette épreuve. Mais en face, ce sera les Saracens, vainqueurs des éditions 2016 et 2017, qui fera donc face au tenant du titre. Pour la première fois depuis 2012, aucune équipe française ne disputera cette finale.

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