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Champions Cup: Clermont, éviter la douche froide à Bath

Deuxième de la poule 3 de la Champions Cup, Clermont aborde un virage décisif de sa campagne européenne en se déplaçant vendredi à Bath. Vaincus à deux reprises de justesse, les Anglais, et leur cohorte d'internationaux, sont dos au mur face à des Jaunards qui ne peuvent pas se permettre de perdre, sous peine de voir la qualification s'éloigner.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Ne pas se noyer à Bath, ne pas boire la tasse à Bath, c'est l'heure du Bath... Eh oui, avec le club de Bath, on peut jouer sur les mots à l'infini. Mais pour Clermont, une seule chose compte: ce déplacement en terre anglaise est un virage vital dans cette saison européenne. Larges vainqueurs des Harlequins (53-21) lors de la 1re journée, puis vaincus en Ulster (18-13), les hommes de Franck Azéma doivent écarter la formation d'Anthony Watson lors des deux prochains matches dans ce mois de décembre décisif.

A Bath, ça ne pétille pas depuis le début de saison

Car malgré un effectif de rêve, Bath a coulé par deux fois lors des deux premières journées de la Coupe d'Europe, à domicile contre l'Ulster (17-16), puis chez les Harlequins (15-9). "Bath est un des plus beaux clubs anglais, une grosse équipe, qui n’est pas à sa place dans les divers classements", avertit Morgan Parra, l'expérimenté demi de mêlée international. Pour appuyer ces paroles, il suffit de se pencher sur quelques statistiques: 100% des mêlées gagnées, 89% des touches et 89% de plaquages réussis lors des deux défaites. Si cela ne suffit pas à asseoir le statut de cette équipe, il faut lire quelques noms qui composent cet effectif: les internationaux anglais Anthony Watson, Jonathan Joseph, Sam Underhill, les internationaux gallois Jamie Roberts, Taulupe Faletau, Rhys Priestland, l'ancien Springbok François Louw... 

Mais comme beaucoup de clubs anglais, cette saison d'après Coupe du monde est difficile. Dernier de la poule en Champions Cup, 9e du championnat anglais (sur 12 équipes), Bath surnage. Mais le réveil est possible. "Ce match en back to back est forcément un tournant, il n’est pas pour autant éliminatoire, mais il faudra être à la hauteur", souligne Franck Azéma, le coach auvergnat. Nick Abendanon, l'arrière clermontois, sait parfaitement ce qui attend son équipe, lui l'ancien joueur de Bath qui y a joué durant neuf saisons: "Il va falloir avoir envie de fracasser (l'adversaire) et être plus méchant. Il faut être conscient que ce sera un match de merde, que ce ne sera pas avec notre joli jeu qu'on va gagner, mais premièrement avec notre conquête, notre agressivité et notre méchanceté. Il faut qu'on se fasse plus mal sur chaque action."

100e match de Coupe d'Europe pour Bath, revanchard

Dans sa "ville de coeur", l'Anglais y disputera son 50e match de Coupe d'Europe. Il aimerait bien que son ancienne équipe ne se décide pas à le fêter de manière trop brutale, elle qui fêtera son 100e match en Coupe d'Europe et qui vient de s'incliner contre les Saracens en championnat. Bref, les joueurs de Stuart Hooper ont bien des raisons de rendre cette réception infernale pour les Jaunards. "Nous allons évoluer dans un contexte tendu", avance Azéma.

Et le technicien sait toute l'importance de ce rendez-vous, pour la Coupe d'Europe, mais pas seulement: "C’est dans ces rendez-vous avec une bonne pression que l’on forge le caractère d’un groupe." L'ASM a-t-elle le caractère pour refuser de voir ses espoirs siphonnés à Bath ?

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