Challenge Cup - Clermont, Stade Français et La Rochelle, une consolation à conquérir
Quand le chat n'est pas là... Cardiff, tenant du titre, et Gloucester, double finaliste, ont gagné le droit de disputer la grande Champions Cup. Exit donc les deux derniers finalistes, mais aussi Newcastle, qui avait atteint les demies. Du dernier carré de la saison passée, il ne reste que Pau. Un seul club français en demi-finale, c'est presque une incongruité dans cette compétition. Les deux saisons d'avant, ils étaient deux, et même trois lors de la saison 2012-2013. Entre Anglais et Français, c'est la guerre permanente. Sur les cinq dernières finales, il y a toujours eu au moins un club anglais (pour deux victoires), et deux fois un club français (pour deux victoires). Cette année, avec une finale disputée en Angleterre, dans le stade St James Park de Newcastle, l'appétit va être bien grand. Cela tombe bien, les clubs français devraient être également affamés.
L'ASM, deux fois sacré, parmi les favoris
Au premier rang, il y a Clermont et le Stade Français. Les deux équipes devaient jouer les premiers rôles en championnat la saison passée. Elles ont fini respectivement 9e et 12e. Direction la Challenge Cup. "Nous allons respecter cette compétition", assure Franck Azéma, l'entraîneur de Clermont. "Dans une carrière nous n’avons pas cinquante occasions d’aller chercher un titre", estime Camille Lopez, l'ouvreur de l'ASM. "Si nous pouvons aller chercher celui-ci nous ne nous en priverons pas." A Paris, même son de cloche avec l'exigeant Heyneke Meyer: "Je veux que le Stade Français soit coriace et se mette dans la tête qu’il peut gagner chaque match", a tonné l'entraîneur sud-africain du Stade. "On fera tourner parce que certains ont besoin de récupérer. Mais ce ne sera pas une excuse pour perdre. Je suis intransigeant là-dessus."
L'actuel leader du championnat de France et son dauphin se savent attendus. Car leurs effectifs sont taillés pour la Champions Cup, qu'ils aspirent à retrouver en 2019. Avec le retour de ce trophée dans leur armoire ?
Le hasard a d'ailleurs placé les deux clubs face à des homologues anglais: un déplacement à Northampton pour les Jaunards, une réception de Worcester pour les Parisiens. Si ces deux adversaires ne sont pas au mieux dans leur championnat domestique (les Saints sont 9e, les Warriors 7e), ils demeurent des adversaires coriaces. Comme le seront également les Harlequins, placés dans la poule d'Agen et Grenoble, Sale, dans celle de Perpignan et Bordeaux-Bègles, ou Bristol, dans celle de La Rochelle.
De l'autre côté de la Manche, on a recruté: Dan Biggar et Taqele Naiyaravoro (Northampton), Chris Ashton (Sale), Charles Piutau et John Afoa (Bristol). De quoi faire frémir. Et les Ospreys, grands habitués des joutes européennes, ont également sorti le carnet de chèques en attirant les internationaux gallois Scott Williams, George North et Aled Davies.
L'avantage avec cette Challenge Cup, ce sont les multiples chances. Cinq poules, 8 clubs français, cela laisse des opportunités face aux 5 clubs anglais, et 3 celtes. Pau et La Rochelle, demi-finalistes frustrés lors des deux dernières éditions, peuvent cette fois aller jusqu'au bout. C'est moins évident pour Bordeaux-Bègles, qui n'a jamais semblé très motivé par le Challenge, Agen, Grenoble et Perpignan, dont le maintien en Top 14 est l'unique objectif.
Mais attention. Le premier déplacement de Clermont à Northampton est déjà primordial. La poule 2 est très relevée avec Pau, le Stade Français, les Ospreys et Worcester. C'est également ouvert en poule 3 avec l'UBB, l'USAP, le Connacht et Sale, tout comme en poule 5 avec Agen, Grenoble, les Harlequins et Benetton. En poule 4, La Rochelle a les cartes en mains face aux Italiens de Zerbe, ls Anglais de Bristol et les Russes d'Enisei-STM
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.