Challenge Cup - Clermont - Northampton, un quart volcanique
"L'idée est toujours la même: essayer de surprendre l'adversaire. Plus tu te connais, plus ça devient difficile." Franck Azéma, l'entraîneur de Clermont, a conscience que la qualification de son équipe pour les demi-finales de la Challenge Cup passe par un exploit. Car après avoir déjà affronté à deux reprises Northampton cette saison en poules (pour deux victoires), les Auvergnats se savent très attendus. Et les Saints ont certainement appris de leurs défaites (41-20 à domicile et 48-40 en Auvergne) pour mettre au point une stratégie à même de prolonger l'aventure.
"Les Saints possèdent l'une des meilleures attaques du championnat anglais (3e) et ont une vraie philosophie de jeu portée sur l'offensive", souligne le coach des Jaunards, qui oublie en passant que son équipe est la plus prolifique offensivement et la plus étanche défensivement de France. Le cinquième de Premiership face au 2e du Top 14, l'affiche fait saliver et en même temps fait craindre le faux-pas. Car les Anglais sont les seuls à avoir inscrit 40 points et 6 essais aux Clermontois cette saison. Et Clermont sera privé de trois cadres, blessés: Lamerat, Fofana et Vahaamahina. "C'est le premier match éliminatoire de la saison. Notre objectif est d'aller chercher le titre", rappelle Rabah Slimani, le pilier. Contraint de passer par la "deuxième" coupe d'Europe après une saison passée bien décevante, l'ASM veut y glâner un nouveau trophée. Le Challenge, le club s'en est déjà emparé en 1999 et 2007.
"On sent que l'ambiance de travail n'est pas la même, l'adrénaline est plus présente", affirme Paul Jedrasiak. "Nous savons que nous n'avons pas le droit à l'erreur et cette pression est très motivante." Auteur d'un sans-faute en poules avec le bonus offensif à chaque rencontre, Clermont sait que les compteurs sont remis à zéro pour ce quart. D'autant que l'histoire rappelle que la seule formation à avoir fait cela avant les Auvergnats, les Ospreys, n'avaient pas passé le cap des quarts de finale.
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