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Top 14 : Clermont remporte le bras de fer, la malédiction toulousaine se poursuit

Au terme d'un duel d'une grosse intensité, Clermont est parvenu à dominer Toulouse (16-13) samedi pour le compte de la 14e journée.

Article rédigé par Loris Belin, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Alexandre Fischer (Clermont) dépose Alexis Bales (Toulouse) en Top 14, au Stade Marcel-Michelin, le 1er janvier 2022 (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Décidément, Toulouse n'y arrive pas à Clermont. Malgré un meilleur début de saison et son statut de favori du soir, le champion d'Europe en titre est resté capot au Stade Marcel-Michelin, comme toujours depuis la naissance du Top 14 en 2005. Les Jaunards se sont imposés 16-13 grâce à une défense de fer et au pied de son taulier Camille Lopez en fin de match. Le Stade reste deuxième, derrière l'Union Bordeaux-Bègles, qui pourrait creuser l'écart. Après un début d'exercice cahin-caha, les Clermontois s'offrent un succès qui pourrait être fondateur dans la course aux barrages.

Toulouse ne repart totalement fanny, avec un bonus défensif bien mérité tant les deux équipes se sont livrées corps et âme pour le premier grand rendez-vous du championnat en 2022. Mais nouvelle année ne signifie pas bonnes résolutions pour les ouailles d'Ugo Mola. Alors que les joueurs de Haute-Garonne visaient une première victoire en terres clermontoises depuis 2002, ils se sont cassés les dents sur une arrière-garde montferrandaise prête à répondre au défi.

Les visiteurs avaient pourtant donné le ton, trouvant la faille dès la sixième minute, par l'intermédiaire de Juan Cruz Mallia, sur une attaque de 40 mètres (0-7, 6'). L'envie sans doute de retrouver le pré, après trois semaines sans jouer, la faute au Covid-19. Mais dans un stade Michelin vibrant pour le dernier match avant la mise en place des jauges dans le protocole sanitaire, les Clermontois ne se sont jamais démontés, à l'image de l'international Damian Penaud, omniprésent sur la ligne arrière de l'ASM.

De l'envie pour tenir, le pied de Lopez pour conclure

Eux aussi plombés par des cas de coronavirus, contraignant un retour à l'entrainement en milieu de semaine uniquement, les Clermontois ont su mettre le cœur et l'envoie à défaut d'une précision technique d'orfèvre. C'est avec le cœur que Yohan Beheregaray a inscrit le seul essai des siens pour revenir à hauteur au quart d'heure de jeu. Une fois ces bases assez élevées posées, les deux défenses ont fini par prendre le contrôle du match, entre combats âpres (neuf ballons grattés pour Clermont) et joueurs offensifs muselés. Sans Antoine Dupont, laissé au repos, Romain Ntamack a connu plus de coups dans les côtes que de coups d'éclat.

Après y avoir mis les tripes, les hommes de Jono Gibbes se sont appuyés sur leur atout "pied gauche", et l'entrée en jeu de Camille Lopez pour les vingt dernières minutes. Arrivé sur le terrain avec une table de marque à 10 partout, le demi d'ouverture a converti le gros travail de ses avants pour mettre les siens devant d'un drop (13-10, 69'). Puis il a eu la tête froide au moment de punir une faute toulousaine sur un ruck à un peu plus de cinq minutes de la sirène.

Clermont aura été devant à la marque pendant une dizaine de minutes, pas plus. Celles qui suffisaient, dans un money time tendu durant lequel Toulouse a laissé filer de nouvelles munitions. Les Auvergnats passent devant le LOU, au sixième rang. Toulouse, pour sa part, marque le pas, avec une deuxième défaite consécutive hors de ses bases après le revers chez le leader, l'UBB, le 4 décembre dernier.

Le Stade Français en verve, Perpignan dans le dur

Plus tôt dans la soirée, l'autre Stade, le Stade Français, a dominé Perpignan (27-17) plus bas dans le classement. Dans un match agréable malgré le poids de l'enjeu, et le spectre du maintien à assurer en guise de digestif des fêtes, les joueurs de la capitale ont pu compter sur un Waisea des grands soirs, auteur d'un doublé.

L'USAP n'a pas démérité, ne refusant pas le jeu. Mais trop d'indiscipline et d'imprécisions ont pris le pas sur leur volonté de ne pas subir le jeu. Le club occitan reste avant-dernier, avec le même nombre de succès que Toulon, Brive et Biarritz mais deux matchs de plus que le RCT et le CAB, un de plus que la lanterne rouge, le BO. Le Stade Français est huitième, et pourrait même retrouver l'équilibre victoires - défaites lors de la prochaine journée à Castres.

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