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Rugby. Coupe d'Europe : Qui peut battre les Saracens ?

Clermont et le Racing dans le doute, Montpellier ambitieux, Toulon en reconquête, La Rochelle en découverte : les clubs français attaquent dès vendredi la Coupe d'Europe. Avec l'ambition de faire chuter les Saracens, doubles tenants du titre.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Owen Farrell (à gauche) et Maro Itoje (à droite) n'en finissent plus de soulever des trophées sous le maillot des Saracens ces dernières années. (JOE TOTH / BACKPAGE IMAGES LTD)

Les Saracens imbattables ?

Par leur maîtrise, ils avaient impressionné en mai lors d'une finale de haute volée face à Clermont (28-17) : déjà titrés en 2016, les Saracens seront les candidats N.1 à leur succession, avec l'objectif d'imiter Toulon, triple vainqueur entre 2013 et 2015. Les Londoniens ne sont pas invincibles : ils avaient chuté une semaine plus tard face à Exeter (18-16) en demi-finale de championnat, échouant à réaliser un deuxième doublé Angleterre-Europe consécutif.

Les voilà bien décidés à se rattraper : après six journées de Premiership, Owen Farrell et ses coéquipiers viennent de terrasser les Wasps (38-19) et sont en tête du classement. Placée dans une poule relevée avec Clermont mais aussi Northampton, l'équipe de Mark McCall, qui a perdu Chris Ashton, le meilleur marqueur d'essais de l'histoire de la compétition, n'aura pas le droit au faux-pas. Mais l'ossature de la sélection anglaise (Itoje, Farrell, George, Kruis, les frères Vunipola) peut relever tous les défis.

Clermont et le Racing : l'incertitude

Du côté français, les deux derniers finalistes, Clermont et le Racing 92, n'attaquent pas le premier bloc de deux journées dans les meilleures conditions, la faute à un début de saison mitigé. L'ASM a du mal à digérer son titre de champion de France, obtenu début juin après tant de finales perdues : battue 28-18 dimanche à Toulouse, la maison auvergnate ne pointe qu'à une médiocre 9e place en Top 14, très loin de ses standards habituels.

Finaliste en 2016, le Racing veut se racheter après son élimination express, dès la phase de poules, la saison passée. Problème : l'actuel 8e du Top 14 n'a pas jusqu'ici convaincu dans le jeu, malgré un recrutement important à l'été (Vakatawa, Ryan, Iribaren). Le club des Hauts-de-Seine a déjà perdu à domicile face à Lyon (17-20), après avoir frôlé une première sortie de route contre Castres (25-21). Rien de rassurant quand on doit battre Leicester et le Munster pour rallier les quarts.

Toulon, Montpellier, La Rochelle : de l'envie

Dans sa compétition préférée, Toulon avait vécu une campagne 2016-2017 difficile, marquée par une élimination sans gloire en quarts de finale à Clermont. Mais le navire toulonnais, après l'échec des expériences Dominguez et Ford, a retrouvé un capitaine en la personne du nouveau manager Fabien Galthié, qui a ravivé le moral des troupes. Le RCT a plusieurs atouts : il a hérité de la poule la plus faible (Bath, Scarlets, Trévise), possède l'expérience d'un récent lauréat et celle de sa recrue Ashton, redoutable finisseur. Et il doit encore accueillir dans ses rangs le champion du monde néo-zélandais Malakai Fekitoa, qui pourra jouer à partir de la 3e journée.

Montpellier, dont le président Mohed Altrad a frappé fort en recrutant entre autres Aaron Cruden, Louis Picamoles et Jan Serfontein, sera-t-il aussi ambitieux qu'en Top 14, démarré en fanfare ? Les Languedociens, qui n'ont franchi qu'une seule fois la phase de poules, en 2013, ne sont pas des spécialistes de l'épreuve. Et leur groupe est très costaud avec le Leinster, Exeter, champion d'Angleterre, et Glasgow, actuellement en tête du Pro 14.

De l'appétit, La Rochelle, présent pour la première fois parmi les grands, ne devrait pas en manquer. D'autant que la sensation de la saison précédente - premier de la phase régulière - a confirmé depuis la reprise, avec une solide 4e place en championnat. En revanche, il ne faudra probablement pas compter sur Castres, réputé pour ne pas s'investir pleinement dans l'épreuve. En difficulté en Top 14 (11e), le CO a d'autres priorités.

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