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Roland-Garros : quand les spectateurs défient la pluie

Une pluie diluvienne, le spectre d’un orage et surtout des allées clairsemées. Mardi, Roland-Garros fait grise mine, mais il en faut plus pour décourager les spectateurs, déjà nombreux dès l'ouverture. Venus de toute la France et même de l'autre bout du monde, ils s'occupent entre les gouttes.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La place des Mousquetaires mardi à Roland-Garros.

De notre envoyé spécial Théo Gicquel.

Que faire pour s’occuper quand il pleut à Roland-Garros ? « Manger, déjà ! », répond Christiane, un en-cas sur la table sous une bâche bienvenue. « Nous allons aller voir le Tournoi des Légendes et les courts annexes en attendant le début du match Thiem-Zverev. C’est le match des jeunes, celui que mon fils souhaite voir ! », renchérit-t-elle.

Venus de Tours pour l’anniversaire de leur fils, ils ont pris l’assurance pluie, qui rembourse les billets si moins de deux heures de jeu ont été effectuées. Pour revenir un autre jour ? « Plutôt l’année prochaine, nous avons 2h30 de route, le trajet est long pour venir jusqu’ici. », conclut Stéphane, le père.

« Seul le train me fera partir ! »

Plus loin, deux silhouettes enfouies sous des capes de pluie consultent le programme sur une place des Mousquetaires vidée de ses transats habituels. Jean-Luc, banane « Le Routard » et visage rieur, est venu du Poitou avec sa fille. « On est des grands fans de tennis, donc nous allons faire tous les à-côtés : le musée, les courts annexes avec les juniors et les doubles ». 

 

Avec 50 licences différentes à son actif, ce fou de sport découvre pourtant Roland-Garros pour la première fois : « Je suis émerveillé. Nous sommes déjà venus hier. Aujourd’hui, nous étions là dès 10h30 pour profiter de la journée. » La pluie peut-elle entamer son bonheur ? « Sûrement pas ! Seul le train me fera partir ! », lâche-t-il dans un grand éclat de rire. 

12 000 km pour assister au tournoi

Derrière un magicien qui impressionne les enfants et des jongleurs de raquettes déguisés en joueur des années 1930, la famille Duenas se restaure sous les arcades du court Philippe-Chatrier.  

Difficile d’arriver de plus loin : 12 000 km en avion depuis l’île de Guam, dans le Pacifique ! « Pour visiter Paris, mais surtout pour Roland-Garros ! », prévient la mère, qui joue au tennis avec son mari, « mais toujours l’un contre l’autre, jamais ensemble ! ». Leur objectif : se rendre dans tous les Grand Chelem. Après Wimbledon, Roland-Garros est le deuxième à leur palmarès. 

La nouvelle terrasse, située au carrefour des courts et de l’allée centrale, accueille elle ceux qui décident de passer par la case repas. Françoise et Pascal sont venus exprès de Montpellier pour le tournoi. Frustrés par le temps, ils patientent avant l’ouverture du court Suzanne Lenglen. « Ici, on peut tout commander sur l’application, sauf le temps ! »

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