Roland-Garros : les protocoles Covid-19 modifiés, les personnes déjà contaminées préalablement ne risquent plus l'exclusion
A chaque jour suffit sa peine à Roland-Garros. Et la Covid-19 n'est jamais bien loin pour s'ajouter aux péripéties d'organisation du Grand Chelem parisien en 2020. Alors que les qualifications s'étaient déroulées avec un protocole contre le coronavirus, dicté en bonne partie par les autorités sanitaires, celui-ci a dû être modifié en catastrophe vendredi dernier suite aux nouvelles annonces de l'Agence régionale de santé. Les joueurs, joueuses et les staffs les encadrant ne pourront désormais être exclus de la Porte d'Auteuil s'ils sont en mesure de justifier leur contamination préalable au tournoi. La nouvelle devrait réjouir les membres du circuit touchés par la Covid-19 durant l'été. Elle fait en revanche bien moins sourire d'autres protagonistes de la balle jaune.
"La modification de l'ARS est d'accepter maintenant la non contagiosité sur l'antériorité de la maladie si elle est documentée par un dossier médical et validée par les experts médicaux, ce qui est favorable pour les joueurs, a expliqué la Fédération Française de Tennis à L'Equipe. Malheureusement, nous n'avons reçu cette décision que vendredi soir." En somme, un Novak Djokovic contaminé durant l'Adria Tour fin-juin, ne pourra plus être suspecté d'être contagieux et donc exclu pour cette raison.
Le cas Verdasco interroge
La situation de Fernando Verdasco en devient d'autant plus problématique. Le vétéran espagnol a été retiré du tournoi hommes vendredi suite à un test positif à la Covid-19 subi deux jours plus tôt. Problème, le joueur de 36 ans avait déjà contracté le virus en août en étant asymptomatique, et a été testé à nouveau à deux reprises après son éviction de Roland-Garros. Pour deux résultats négatifs. Le gaucher avait exprimé toute sa colère sur les réseaux sociaux, évoquant son "indignation" et sa "frustration" que la règle ait changée.
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Verdasco pensait, à tort, que Roland-Garros acceptait désormais de tester une deuxième fois des cas positifs. Ce que la FFT a contredit formellement. Cela n'empêche pas le cas de l'Espagnol de poser des questions quant aux risques de faux positifs, suite à une contamination antérieure au tournoi parisien. Le Bosnien Damir Dzumhur, exclu pour sa part des qualifications suite à un test positif de son entraîneur, avait déjà dénoncé mardi dernier le refus des organisateurs de tester à nouveau après un contrôle positif. Son coach avait ensuite été testé négatif au coronavirus à son retour en Serbie. La suppression de ce critère d'antériorité pourrait éviter de nouveaux quiproquos de la sorte. Enfin, sur le papier.
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