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Roland-Garros : Les futurs grands ont aussi leur tournoi

Dans l’ombre des grands, les jeunes pousses du tennis international se livrent eux aussi à la course au Grand Chelem. Ce samedi aura lieu la grande finale du tournoi Junior, réservée aux moins de 18 ans. Alors, qui succèdera au Français Geoffrey Blancaneaux ?
Article rédigé par Leo Anselmetti
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Les noms des deux finalistes sont connus. La grande finale de Roland-Garros Junior, réservée aux joueurs de moins de 18 ans, opposera l’Espagnol Nicola Kuhn [11] à l’Australien Alexei Popyrin, tête de série n°3. Le premier a créé la sensation en éliminant le meilleur jeune au monde, le Serbe Miomir Kecmanovic, grâce à son incroyable sang-froid au tie-break (7-6[5], 2-6, 7-6[4]). Quant au second, il est facilement venu à bout de l’Espagnol Davidovich Fokina en 2 sets (6-4, 6-2). Ils s’affronteront donc samedi afin de soulever le trophée parisien.

Aucun Français dans le dernier carré

La France ne fera donc pas le doublé. Contrairement à l’an dernier, qui avait vu le triomphe de Geoffrey Blancaneaux, les jeunes pousses françaises qualifiées pour le tournoi n’ont pas réussi à se hisser plus haut que les quarts de finales. Le dernier bleuet en lice, Clément Tabur, a été violemment balayé par le surprenant Espagnol Davidovich Fokina (6-1, 6-0). Quant au grand favori de l’écurie tricolore, Corentin Moutet, 13e mondial chez les juniors, il n’aura pas fait long feu. Eliminé dès le deuxième tour par le Russe Alexey Zakharov (7-6, 0-6, 6-2), Moutet, qui passera sur le circuit professionnel l’an prochain, ne gagnera donc pas le saint-graal de la Porte d’Auteuil. Le président de la FFT, Bernard Giudicelli, n’a pas manqué de faire part de sa déception au micro d’RMC : « On prend du retard dès 12 ans, estime-t-il. Et à 18 ans, c'est trop tard ».

Malgré 4 joueurs tricolores dans le Top 50, les résultats espérés n’auront pas été au rendez-vous. Historiquement, les Français à avoir remporté Roland-Garros Junior dans l’ère Open sont au nombre de 9 : Christophe Casa (1974), Christophe Roger-Vasselin (1975), Henri Leconte (1980), Tarik Benhabiles (1982), Fabrice Santoro (1989), Paul-Henri Mathieu (2000), Richard Gasquet (2002), Gaël Monfils (2004) et Geoffrey Blancaneaux (2016). Nous n’aurons donc pas de dixième sacre cette année.

Etape obligatoire pour confirmer chez les pros ?

Qu’ont en commun Borg, McEnroe, Lendl, Wilander, Edberg, Federer, Roddick et Murray ? Outre avoir glané au moins un titre de Grand Chelem et d’avoir connu le sommet du tennis mondial, ces grands champions ont également inscrits leur nom au palmarès d’un ou plusieurs tournois majeurs lorsqu’ils étaient encore Juniors. L’exemple le plus concret de la longévité de domination se trouve chez les femmes. Lorsque l’on se penche sur les classements WTA de l’an dernier, force est de constater que 45 des 50 meilleures joueuses mondiales figuraient dans le Top 50 junior avant leurs 17 ans. Il est donc légitime de parier que parmi les joueurs de ce tournoi Junior se cachent de futurs très grands noms. Mais tous les grands tennismen n’ont pas forcément été dominateurs dans leur jeunesse. Rafael Nadal, Novak Djokovic ou encore les sœurs Williams n’ont jamais remporté de tournoi majeur avant 18 ans. Et pourtant…

Les jeunes à fort potentiel

Outre les demi-finalistes déjà cités, quelques noms ressortent plus que d’autres quand on parle de potentielles futures stars. Tout d’abord, les deux prodiges canadiens Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov, grands absents du tournoi parisien. Le premier est le plus jeune joueur de l’histoire à avoir vu son nom au classement de l’ATP. Le second, a déjà remporté Wimbledon Junior et épinglé quelques pros, comme Nick Kyrgios, au Masters 1000 de Toronto (7-6, 3-6, 6-2) ! Vient aussi Sebastian Korda, fils de Petr (ancien n°2 mondial) et de Regina Rajchrtova, ancienne joueuse classée 26e à la WTA. Difficile de ne pas croire en la génétique, d’autant plus que son ambition est déjà clairement affichée : "Mon rêve est de gagner au moins deux Grands chelems, un de plus que mon père. Je veux juste battre mon père et devenir n°1 mondial », a-t-il déclaré pendant le tournoi. On peut rajouter le Hongrois Zsombor Piros, vainqueur du dernier Open d’Australie. A suivre.

En attendant, place à la finale. Qui de Nicola Kuhn ou d’Alexei Popyrin succèdera au Français Geoffrey Blancaneaux ? Réponse aujourd'hui !  

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