Roland-Garros : 6 choses à savoir sur Hugo Gaston, le dernier joueur français en lice
• Il était le porte-drapeau des Français aux Jeux Olympiques de la Jeunesse
Lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) à Buenos Aires en 2018, Hugo Gaston avait été nommé porte-drapeau de la délégation tricolore. Galvanisé, le Français avait rapporté trois médailles : l’or en simple et le bronze en double (avec Clément Tabur) et double mixte (avec Clara Burel). "Ils m'ont fait confiance, donc c'était important de les remercier en allant chercher trois médailles.", racontait-il, fier de son aventure argentine.
Le Français est d’ailleurs visiblement hermétique à la pression des matches à enjeu. En finale, il affrontait le local Facundo Diaz Acosta, très soutenu au bord du court. "Je savais que si je montrais un tout petit signe de faiblesse, ils allaient en profiter. Donc je suis resté calme et très concentré tout le match. Mais c'est sûr que jouer un Argentin en finale des Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires, c'est un souvenir incroyable."
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• Une raquette à 3 ans au pays du rugby
Né à Toulouse le 25 septembre 2000, Hugo Gaston est aujourd’hui pensionnaire du Blagnac Tennis Club. Sur une terre où le rugby règne en maître absolu, Gaston a esquivé la mêlée pour rejoindre la terre battue. Avec un père président du club de tennis de sa ville (Fonsorbes), Hugo Gaston se voit recevoir une raquette dans les mains dès ses... 3 ans. De quoi créer une vocation chez lui puisqu'il dispute son premier tournoi ATP à 17 ans, lors de l'Open 13 de Marseille (ATP 250) en, 2018, où il échoue au premier tour face à Stefano Travaglia, opposé jeudi au maître des lieux Rafael Nadal.
• Il est le deuxième plus petit joueur du 3e tour
Dans une discipline où la taille est devenue essentielle et crée des vocations de serveur/frappeur, Hugo Gaston possède un profil atypique. Mesuré à 1,73 m sous la toise, le Français n’a que Diego Schwartzman (1,70 m) plus petit que lui parmi les joueurs engagés au troisième tour. Une filiation qui se retrouve dans le jeu. Si le Français est gaucher et l’Argentin droitier, chacun apprend à adapter son jeu à sa petite taille. "Je n'ai pas le gabarit pour faire trois aces par jeu alors il faut trouver des solutions.", précise Gaston. Plus musclés que la moyenne, véloces sur le court face aux grands échalas, les deux ont une panoplie de coups variés et une très bonne main.
• Il ne fait jamais rebondir sa balle avant de servir
Ce qui peut paraître anodin est une anomalie totale pour les joueurs professionnels. Voir les joueurs faire rebondir la balle plusieurs fois (voire beaucoup de fois pour Novak Djokovic par exemple) avant de servir est devenu habituel. Hugo Gaston lui ne fait jamais rebondir sa balle avant de la lancer en l’air au service. Une habitude qu’il n’a jamais prise. Et les habitudes et autres tics ont la vie dure en tennis, demandez à Rafael Nadal. "C'est un rituel, expliquait-il en 2018. Je ne l'ai jamais fait. Je n'aime pas.", expliquait-il à L'Equipe. Un choix qui peut aussi parfois surprendre l’adversaire, habitué à avoir quelques secondes de préparation en retour.
• Il rêve de l’équipe de France et de la Coupe Davis
Représentant de la France aux JOJ, Hugo Gaston a vécu son aventure olympique avec passion. Le Toulousain a un affect particulier avec le maillot bleu. Au point de le transcender plus que ses victoires personnelles ? "Porter le maillot de l'équipe de France, c'est le Graal pour lui.", raconte son coach Marc Barbier. L’entraîneur de la Ligue d’Occitanie raconte l’attachement du jeune français à ses couleurs : "Depuis qu'il a douze, quatorze ans, il fait partie des équipes de France. A aucun moment, il n'a imaginé une seconde décliner une sélection. C'est pour lui une priorité." Résumé simplement : "Il pourrait y aller à genoux en équipe de France."
• Sur les traces de Guy Forget en Junior
Un an avant son épopée aux Jeux Olympiques de la Jeunesse, Hugo Gaston a remporté l’Orange Bowl, un des tournois Juniors les plus importants du circuit. Un tournoi précédemment remporté par deux Tricolores : Gianni Mina en 2009, et… Guy Forget en 1982. La même année, celui qui deviendra plus tard capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis avait lui aussi rallié le troisième tour de Roland-Garros, éliminé par un certain Jimmy Connors.
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