Roland-Garros 2017 : Kei Nishikori renverse Fernando Verdasco pour rejoindre Andy Murray en quarts
Voilà une leçon de tennis pas comme les autres. Une leçon qui s'est divisée en trois parties : l'insuffisance, la réaction et la correction. Kei Nishikori est passé par tous les états sur la terre battue du Court Suzanne Lenglen. D'abord dans le dur (31 fautes directes après deux manches), il a su résister au bon moment avant de prendre l'ascendant petit à petit dans cette partie assez surréaliste. Fernando Verdasco, ce terrien expérimenté (33 ans) qui connaît si bien les courts parisiens, pensait sans doute avoir fait le plus dur en collant une bulle à son adversaire d'entrée, en 26 minutes. En vain. Le neuvième mondial, tel un phénix qui renaît de ses cendres, a finalement tout renversé sur son passage. Y compris le public du Lenglen !
VIDÉO - Le tournant de la partie (0-6, 6-3, 3-3) : Nishikori régale !
Maladroit mais efficace
Du coup, il s'agit de répondre à une question que tout le monde peut se poser : comment l'Espagnol a-t-il pu laisser passer ce match tant Kei Nishikori semblait désemparé en début de partie ? Alors évidemment, le Nippon y est pour beaucoup. S'il a bouclé son match avec 46 fautes directes - dont trois seulement dans l'ultime manche - il a aussi retrouvé son jeu à savoir une défense imperméable, de la variété dans ses coups et surtout un déplacement ultra efficace. Il a également réussi à compenser ses mauvaises prises de risques par un grand nombre de coups gagnants décisifs (43 au final), notamment dans les deuxième et troisième sets où il a pris le service du Madrilène à chaque fois qu'il ne commettait plus la moindre faute. Enfin, il a aussi profiter du déclin physique de son adversaire.
VIDÉO - Impérial, le Japonais est devenu un mur
Cuit, Verdasco a craqué...
Bluffant, Fernando Verdasco l'a été près de 40 minutes. Agressif, sur toutes les balles derrière sa ligne en fond de court, bref, l'Espagnol avait les jambes pour rivaliser avec le 9e mondial. Mais alors qu'il voyait le Japonais se désintégrer tout seul, il n'a finalement pas profité de ses moments forts, au milieu de la deuxième manche notamment. Du coup, plus confiant, Nishikori a retrouvé son jeu ce qui a fait littéralement craquer l'Espagnol. Auteur de 28 fautes directes dans les seuls 3e et 4e set (43 au total), Fernando Verdasco a laissé passer sa chance. Ce qui n'est pas du tout le cas du Nippon qui rejoint Andy Murray en quarts de finale. Et pour Kei Nishikori, l'équation est simple : oublier la première manche d'aujourd'hui et tout donner d'entrée.
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