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Rod Laver favorable à une suspension de Nick Kyrgios

Véritable légende du tennis, l'Australien Rod Laver n'a pas été tendre avec son compatriote Nick Kyrgios. Face à ses frasques, il estime, dausn un entretien au Sydney Morning Herald, que "la suspension est peut-être la seule réponse" pour calmer ce joueur intenable, impétueux, spectaculaire mais ingérable. "Je ne suis pas sûr qu'il ait retenu quoi que ce soit du passé". Et l'homme aux 11 titres du Grand Chelem de conclure: "Il pourrait encore devenir un immense champion. (...) Mais son cerveau lui fait obstacle pour l'instant."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

C'est un point de vue qui va faire du bruit. Seul joueur ayant réalisé à deux reprises le Grand Chelem (en amateur puis en professionnel), Rod Laver est une référence du tennis. Il avait remis le trophée du vainqueur à Rafael Nadal, lors du dernier Roland-Garros, et a désormais une compétition rassemblant les meilleurs joueurs qui porte son nom, la Laver Cup.

Au milieu des critiques, des polémiques avec d'autres joueurs, Nick Kyrgios va-t-il entendre différemment les propos de son légendaire compatriote ? Cela reste à voir, mais Rod Laver a été assez tranchant lors d'un entretien au Sydney Morning Herald. "Tout ce qu'ils (ATP) ont essayé n'a pas marché jusqu'à présent, alors la suspension est peut-être la seule réponse. Je ne suis pas sur qu'il ait retenu quoi que ce soit du passé."

113 000 dollars d'amende à Cincinnati

Joueur génial au caractère bien trempé et aux sautes d'humeur devenues déjà légendaires, le 30e mondial n'en finit plus d'agiter la planète tennis avec ses esclandres, ses coups de raquette et ses coups de menton. Il fait actuellement l'objet d'une enquête pour violations potentielles du règlement après avoir qualifié le circuit ATP de "corrompu" à l'US Open. Quelques jours avant, il avait écopé d'une amende de 113 000 dollars pour son comportement à Cincinnati, pour  avoir cassé deux raquettes, avoir quitté le terrain sans autorisation, avoir décrit l'arbitre comme un "outil", plus une conduite antisportive et une obscénité audible... Rien que ça. A Roland-Garros 2019, il avait déjà dû débourser près de 150 000 euros d'amendes dans sa carrière. Cet été n'a pas arrangé sa situation.

Rod Laver ne peut que constater, comme bien d'autres joueurs ou "adversaires" de son compatriote, que Kyrgios "aurait pu  ou pourrait encore devenir un immense champion avec ses capacités au service et son jeu. Mais son cerveau lui fait obstacle pour l'instant". Un dernier coup de griffe pour provoquer une réaction ?

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