Riou: "J'ai le potentiel" pour gagner
Riou (PRB) est le seul des 20 concurrents de cette édition 2012-2013 à avoir déjà remporté -en 2005- cette course, surnommée "l'Everest des mers". "On est arrivé à un niveau de préparation optimale et le projet n'a jamais été aussi abouti", a ajouté Riou, 40 ans, dont le monocoque de 18,28 m est le fruit d'une collaboration VPLP-Verdier. "Nous avons cette année un très beau plateau et ce, malgré la crise économique", a-t-il indiqué au cours d'une conférence de presse en présence de Jean-Jacques Laurent, PDG de PRB, une société vendéenne spécialisée dans les revêtements du bâtiment.
En classe Imoca (celle des bateaux du Vendée Globe), "le niveau ne cesse de monter, a souligné Riou. Et on navigue forcément mieux aujourd'hui qu'il y a quatre ans", lors de la dernière édition remportée par le Français Michel Desjoyeaux en 84 jours 03 heures et 09 minutes. "François Gabart (Macif), Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et moi sont les concurrents qui se sont le plus entraînés et les bateaux sont prêts", a-t-il poursuivi. Selon Riou, dont ce sera le 3e Vendée Globe (abandon lors de l'édition 2008-2009 après s'être porté au secours d'un autre concurrent, Jean Le Cam), "avec leur potentiel, les bateaux actuels peuvent faire le Vendée Globe en 80 jours".
Première semaine de course va être tonique
"A météo égale, on peut évidemment améliorer" le temps de Desjoyeaux. Mais, a-t-il insisté, "c'est tout sauf rationnel que de parler d'un temps de course quand on ne connaît pas la météo (ndlr: dans le sud). C'est une opération de communication". "La première semaine de course va être assez tonique", avec une météo qui devrait permettre à la flotte de faire route directe sur le cap Finisterre (ndlr: au nord-ouest de la péninsule ibérique), "sans conditions dantesques et sur un tempo élevé, a noté le skipper de PRB. L'important va être de ne pas subir le rythme des autres". A propos des "portes de glace", positions au sud desquelles les concurrents ne devront pas descendre en latitude pour limiter le risque de collisions avec des icebergs, Vincent Riou a affirmé qu'il était "plus raisonnable d'encadrer le parcours comme ça. Ceux qui disent le contraire ne sont jamais tombés dans un champ de glaces..." "La descente de l'Atlantique, a-t-il également souligné, est un super parcours, avec beaucoup d'options tactiques, des transitions (entre des systèmes météo différents), des coups à jouer. Ce sont aussi les conditions de navigation les plus agréables, le plus souvent aux allures portantes".
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