Richard: Une "petite flamme" en lui
Aviez-vous encore la foi après la première manche ?
"J'étais déçu de ma place (21e). La première manche m'avait un peu échappé. En seconde, j'étais dans la position du challenger. Je n'étais pas loin (à 1 sec 46 du temps de référence) et je savais que j'allais bénéficier d'une piste encore en état et d'une bonne visibilité. Autant à Alta Badia, j'avais les clés de la course entre mes mains en partant le dernier, là je devais attendre. Je voyais que ça s'entassait derrière moi au fur et à mesure des passages mais que les centièmes restaient du bon côté. Et puis c'est assez cocasse cette victoire à deux".
Que ressent-on quand le rêve de gamin se réalise enfin ?
"A vrai dire, je n'ai pas tout de suite compris. Aksel me tapait sur l'épaule et me disait bravo. C'est seulement sur le podium, pendant la Marseillaise, que j'ai réalisé en chantant à haute voix. Et puis Adelboden, c'est la +course+. Les gens sont des connaisseurs. Les conditions météo (redoux) étaient difficiles. Ils ont travaillé toute la nuit pour nous préparer une piste aux petits oignons. Et Adelboden n'est pas loin de chez moi. C'est la troisième année que mon fan-club se déplace, avec trois cars. C'est bon de partager la victoire".
Gagner à bientôt 32 ans, ce n'est pas habituel.
"La victoire me ressemble. Il m'a fallu m'accrocher. Avec Thomas (Fanara, 3e), on a des carrières atypiques. On n'a pas eu de parcours linéaires comme Svindal ou Raich. J'ai connu des galères avec des blessures lors de mes années Coupe d'Europe. Là on est seuls, pas comme en Coupe du monde où on s'occupe de vous. Dès que je passais un cap, il y avait une blessure qui me freinait. Mais j'avais toujours une petite flamme en moi. Je travaille avec un préparateur mental et je suis allé dans les zones d'ombre de ma vie".
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