Richard: "Mon passé est ma plus grande force"
Vous avez 32 ans, mais on a l'impression que votre carrière commence depuis trois ans seulement..
"En Coupe du monde, c'est sûr que ma carrière commence. Si on regarde mon nombre de courses de Coupe du monde, je dois être à 42, c'est très peu. Mais mon expérience et ma carrière ont commencé il y a déjà bien longtemps. Et tout ce qui s'est passé avant, en Coupe d'Europe et dans les groupes inférieurs, je m'en sers aujourd'hui. C'est ma plus grande force. Je regarde les autres coureurs et je sais que j'ai quelque chose qu'ils n'ont pas."
Vous étiez ému en voyant vos parents. Quel rôle ont-ils joué ?
"Quand tu reviens à 26 ans pour la 5e ou 6e fois avec des béquilles à la maison, ce n'est pas facile pour des parents, même si je ne sais pas ce que c'est encore d'être père. Ils ne m'ont jamais poussé dans un sens ou un autre, mais m'ont soutenu dans mes décisions. A 26 ans, quand tu es sans +sécu+ et sans travail, non ce n'est pas facile de dire à son fils +fais ton choix+. Si je n'y étais pas arrivé, je n'aurais pas regretté non plus."
On dit de vous que vous êtes un chercheur. Approuvez-vous ?
"C'est une image qui me correspond. Parce qu'avant de devenir chercheur, il faut faire beaucoup d'études, acquérir tout le savoir au long des années. J'ai passé beaucoup de temps déjà à apprendre. Maintenant, j'arrive à un niveau où, si je veux gagner, il ne suffit pas de refaire ce que font les autres. Car je serai toujours moins bon que celui qui l'a inventé. Forcément, il y a un moment où il y a un passage où tu cherches des trucs nouveaux. Mon style, ce n'est pas celui de Svindal, celui de Ligety. C'est le mien, donc, je suis moteur de ce style. Je m'éclate. Quand tu es dans la recherche, tu es complètement libre. Ce qui me fait avoir des émotions, des satisfactions aussi."
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