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Qualification Euro 2020 : Encore mal parti, le Portugal doit se ressaisir face à la Serbie

Le retour de Cristiano Ronaldo n'y a rien fait. Le Portugal a perpétué sa tradition des mauvais départs en trébuchant sur l'Ukraine (0-0) en ouverture des qualifications pour l'Euro 2020, et doit déjà relancer sa campagne face à la Serbie lundi à Lisbonne (20H45).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

Les champions d'Europe espéraient que la rencontre de vendredi marque les débuts d'une marche triomphale vers la défense du titre conquis à l'Euro-2016, mais le mur ukrainien a résisté aux salves d'un Ronaldo qui jouait avec sa sélection pour la première fois depuis le Mondial 2018.

L'attaquant de 34 ans avait mis son équipe nationale entre parenthèses pendant près de neuf mois pour mieux s'adapter à son nouveau club de la Juventus Turin, et venait d'épater l'Europe le 12 mars avec un triplé fracassant en huitièmes de finale retour de Ligue des champions face à l'Atlético Madrid.

Pourtant, avec ses "tirs à blanc" il a été "le visage de la déception" d'un "nouveau faux départ", a regretté la presse sportive lusitanienne, inhabituellement critique envers une équipe "sortie en pantoufles" et au "jeu de possession très bureaucratique".

"Nous voulions gagner. Notre moral a pris un coup mais nos joueurs ont l'expérience pour savoir surmonter cette situation", a réagi le sélectionneur Fernando Santos après la rencontre.

Le souvenir de 1998

"Cela va nous donner plus de force pour remporter le match contre la Serbie", a-t-il assuré. L'aura qui entoure le coach de 64 ans depuis le sacre de 2016, à peine entamée par l'élimination de la Selecçao en huitièmes de finale du Mondial 2018, n'a rien changé au script des dernières campagnes de qualification pour le championnat d'Europe.

Il faut reculer jusqu'en 1998 et aux qualifications pour l'Euro 2000 pour trouver trace d'une victoire inaugurale des Portugais. Depuis, il y a eu trois nuls et une défaite face à l'Albanie (1-0) en ouverture des qualifications pour l'Euro 2016 qui avait coûté sa place au sélectionneur Paulo Bento, le prédécesseur de Fernando Santos.

Bref, le Portugal est "obligé de battre la Serbie", s'inquiétait dimanche le quotidien A Bola en notant toutefois que le Portugal, en vertu de sa bonne performance en Ligue des nations, est quasiment assuré d'avoir une place en barrages s'il ne se qualifiait pas directement.

A la veille de cette deuxième journée, le Portugal occupait le deuxième rang du groupe B derrière le Luxembourg, qui reçoit l'Ukraine lundi après avoir battu la Lituanie (2-1) vendredi.

Quels changements face à la Serbie ?

Pendant l'absence de Ronaldo, ses coéquipiers ont terminé en tête de leur poule de la Ligue des Nations devant l'Italie et la Pologne, se qualifiant ainsi pour le "Final Four" de la nouvelle compétition internationale de l'UEFA, qui se tiendra du 5 au 9 juin dans le nord du Portugal, à Porto et Guimaraes.

Endossant le rôle de pays hôte quinze ans après l'Euro 2004 et la finale perdue face à la Grèce, le Portugal affrontera la Suisse en demi-finales et rêve déjà d'une nouvelle finale à domicile face aux Pays-Bas ou à l'Angleterre.

Avant d'y arriver, il faut déjà défendre son statut de champion d'Europe en titre devant une équipe de Serbie affaiblie par une série de blessures mais qui a tout de même tenu en échec l'Allemagne (1-1) mercredi en amical à Wolfsburg.

Après la contre-performance de vendredi face à l'Ukraine, la presse portugaise spéculait sur les changements que Santos pourrait faire dans son onze de départ. La titularisation du milieu Pizzi à la place de Joao Moutinho était une hypothèse évoquée. Le casting du partenaire de Cristiano Ronaldo en pointe de l'attaque était également incertain, Rafa et Dyego Sousa étant les candidats les mieux placés pour remplacer André Silva.

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