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Qatar-2022: la France répond à Blatter

Les accusations portées par Sepp Blatter à l'encontre de la France et de l'Allemagne, qui auraient fait pression pour que le Mondial-2022 soit donné au Qatar, ont fait réagir. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que les "allégations du président de la FIFA" étaient "sans fondement". Jeudi soir, Sepp Blatter avait affirmé, dans une interview à la télévision suisse, que ce choix du Qatar avait été fait par la Fédération internationale sous une pression "politique aussi bien en France qu'en Allemagne".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Sepp Blatter ne s'est pas fait que des amis. En nommant la France et l'Allemagne comme responsables indirects du choix de donner le Mondial-2022 au Qatar, le président de la FIFA s'est attaqué à deux places fortes du football mondial. Il le savait. En déclarant que le Comité exécutif de la FIFA avait choisi cette candidature qatari - ce qui est une erreur dit-il aujourd'hui -  sous la pression de ces deux états, le Suisse a frappé fort. "C'était une poussée politique aussi bien en France qu'en Allemagne", dit-il dans cette interview. "On sait très bien que les grandes maisons françaises et les grandes maisons allemandes travaillent au Qatar, et pas que pour la Coupe du monde. La Coupe du monde n'est qu'une petite chose par rapport à ce qui se passe au Qatar." Si le Mondial au Qatar fait parler de lui, c'est parce qu'il pose le problème de la date de son déroulement. Les très fortes chaleurs du mois de juin dans ce pays vont certainement obliger la FIFA à changer la période de la compétition, qui pourrait se dérouler en hiver. Ce qui contraint l'ensemble des compétitions domestiques de la planète à modifier également leur calendrier.

Quelques heures après la diffusion de cette interview de la télévision suisse RTS, l'Etat français a réagi, par l'intermédiaire du porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Romain Nadal: "Les allégations du président de la Fifa sur des prétendues pressions  qu'aurait exercées la France au moment de  l'attribution de la Coupe du monde  de 2022 sont sans fondement", a-t-il déclaré lors d'un point de presse. "La désignation d'un pays pour l'organisation de la Coupe du monde relève de la  Fifa elle-même, c'est l'ensemble de son comité exécutif qui le choisit à travers un vote". C'est une façon de renvoyer la balle à l'envoyeur, qui semble bien décidé à jouer la carte de sa réélection pour un cinquième mandat plus d'un an avant l'échéance.

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