Procès de Lamine Diack : les protagonistes à la barre
Les présents
Lamine Diack - 86 ans - Sauteur en longueur et même champion de France en 1958, il est aussi footballeur puis entraîneur, puis Directeur Technique National puis… puis… Que n’a pas été Lamine Diack serait plus simple à énoncer : simple citoyen. Pour le reste il a tout connu dans la vie publique et sportive, maire de Dakar, secrétaire d’État, président du Comité Olympique sénégalais mais aussi membre du CIO, ainsi que Docteur Honoris Causa de l’université des sports de Pékin, tout comme Chevalier de la légion d’honneur française et bien sûr président de l’IAAF de 1999 à 2015.
Il lui est reproché - corruption et blanchiment aggravé - d’avoir permis et facilité les détournements de son fils Papa Massata au sein de l’IAAF. Il a reconnu avoir négocié une aide financière des russes pour les campagnes électorales sénégalaises de l’actuel président Macky Sall, en échange de l’étouffement de cas de dopage d’athlètes russes. L’enquête n’a pas prouvé qu’il avait bénéficié d’enrichissement personnel. Au moins il mettait un peu de couleurs dans les assemblées grisâtres du CIO, quand il y déambulait en boubou. Ça va manquer.
Maître Habib Cissé - 41 ans - Avocat inscrit au barreau de Paris. Discret mais très proche de la famille Diack, il devient le conseiller juridique de Lamine Diack celui-ci accède à la présidence de l’IAAF en 1999. Pour 15 000€ mensuels. Il est au cœur du système des Diack car il voit passer tous les contrats. D’ailleurs, de nombreux documents utiles aux enquêteurs seront saisis chez lui. Quand apparaît nécessaire aux yeux des Diack père et fils d’étouffer les cas d’athlètes russes positifs, c’est lui qui viendra prendre le dossier en main au service anti-dopage de l’IAAF. Il voyage beaucoup à Moscou et, selon le dossier d’enquête, porte même quelques valises, entre Moscou et Monaco, quand il faut faire « casquer » les athlètes. Pour le juge Van Ruymbeke, corruption et blanchiment lui vont comme un gant.
Dr Gabriel Dollé - 77 ans - Un chantre de l’anti-dopage. D’abord en France au sein de la fédération, puis à partir de 1994 à l’IAAF où il gravit les échelons pour devenir le patron du secteur anti-dopage. Un ponte respecté, si bien que, quand son implication dans l’affaire fut avérée, nombreux dans le milieu sont tombés de leur chaise. Accusé de corruption passive, le passeport bio, instauré en 2009 a été son visa pour l’indignité.
Gabriel Dollé reconnait avoir couvert et freiné les cas positifs d’au moins 7 top athlètes russes, à la demande de son président Lamine Diack et dans « l’intérêt supérieur de l’institution ». Dans son intérêt à lui, il a aussi touché près de 200 000€ en liquide mais qu’il « a déclaré au fisc ». C’est bien le seul dans cette affaire. Il jouit encore de la compassion de certains anciens, comme son compagnon de route Pierre Weiss, ex-secrétaire général de l’IAAF, qui pourrait même venir témoigner en sa faveur. On est au moins sûr qu’il ne pourra pas plaider une erreur de jeunesse. 2016. Dommage.
Les absents mais sous mandat d’arrêt
Papa Massata Diack - 54 ans - Il reçoit dans sa résidence de Dakar, de temps à autre, quelques journalistes pour assurer sa communication dans le dossier et narguer la justice française. Dans le magazine Jeune Afrique, en 2017, il invite même les juges français « à venir au Sénégal dans le cadre de l’entraide judiciaire ». Une entraide que le Sénégal a toujours refusé. Du cynisme, il lui en a fallu une bonne dose pour, selon le dossier du juge Van Ruymbeke, spolier l’IAAF de plusieurs dizaines de millions d’euros, vendre des voix à des candidatures aux JO, aux championnats du monde d’athlétisme, à la coupe du monde de football et jusqu’à soutirer de l’argent à des athlètes russes en échange de la « FP » la « Full Protection ».
La garantie de l’effacement de leurs contrôles positifs et de conserver leur médaille. D’où corruption, blanchiment aggravé et recel. De Singapour aux Bahamas, en passant par Monaco, Paris et Dakar, le soleil ne se couche jamais sur ses comptes bancaires et PMD, grâce à la « FP » de la justice sénégalaise, dort encore sur ses deux oreilles et un beau matelas de billets. À ceux qui pensent que PMD est une énigme, nous répondrons qu’il s’agit plutôt d’un rébus version question pour un champion du détournement : « Je m’appelle Papa, je suis le fils et pourtant, c’est moi le parrain. Je suis, je suis… ».
Valentin Balakhnichev - 70 ans - Amoureux de l’âme slave et du romantisme russe à fleur de peau, passez votre chemin. Valentin n’a qu’une seule blague dan son répertoire : « j’étais trésorier de l’IAAF ! ». Elle est bonne mais en plus elle est vraie. Pour le reste, cet ingénieur en énergie, diplômé de l’institut de Moscou a beau être urbain, il n’était pas là pour rigoler mais pour étendre et représenter l’influence russe dans l’athlétisme mondial. Patron de la fédération russe et vice-ministre des sports, il parlait à l’oreille de Vlad, le Tsar de toutes les Russies, quand il a fallu débloquer des fonds pour les campagnes électorales des amis de Lamine Diack, ou pour propulser des contrats faramineux de sponsoring de la banque d’état VTB au bénéfice de l’IAAF et aussi de Papa Massata Diack.
C’est encore lui qui a négocié les grandes lignes de l’accord « Full Protection » pour préserver ses athlètes de suspensions anti-dopage. C’est enfin lui qui s’est énervé dans un mail menaçant, si le scandale venait à tâcher la peau de l’ours russe. Il écrit à Me Cissé en juillet 2014 : « Nous disposons d’assez d’éléments pour démontrer les activités délictuelles des gens de l’IAAF. Nous avons conservé toute la correspondance ». Mais finalement il n’a rien sorti, même à la Saint -Valentin. Ah, au fil du temps, lui aussi a pensé assurer ses arrières en se faisant rémunérer sa « médiation » par Diack fils. Sur un compte à Monaco, entre autre, qui est aujourd’hui bloqué. Une blague de la justice française dont il ne comprend toujours pas l’humour. Du coup il boude en Russie. Na !
Alexei Melnikov - 58 ans - Lui on l’oublierait presque, tant son rôle paraît mineur dans cette gigantesque affaire. Officiellement, pendant que tous les autres protagonistes s’occupaient des fonds, lui s’occupait de la forme… des athlètes qui font du fond. Vous me suivez ? Le fond, marathon, marche, la grande affaire de l’athlétisme russe avec la perche. Discipline pourvoyeuse de médailles et pour cause. Melnikov était une sorte de druide. Dans sa potion, il ajoutait peut-être un peu d’écorce de bouleau de l’Oural mais en tout cas pour sûr, il y avait de l’EPO, de l’hormone de croissance et toutes sortes de vitamines.
C’est en tout cas ce qu’a confessé la championne du marathon Lilya Shobukova à l’Agence Mondiale Anti-dopage et c’est aussi ce que démontraient les analyses des passeports biologiques des athlètes d’Alexei. Mais ce n’est pas la raison qui lui vaut l’honneur d’être sur le carnet de bal des corrompus du juge Van Ruymbeke. Non, la vraie raison, c’est que l’argent extorqué aux athlètes pour qu’ils paient leur protection face aux contrôles anti-dopage, c’est lui qui s’en chargeait. C’est Melnikov qui les convoquait et leur présentait la note. 450 000 € à Shobukova, 700 000 au marcheur champion du monde et champion olympique Kirdyapkin. Comme quoi la forme peut aussi rejoindre les fonds.
Les acteurs judiciaires
Renaud Van Ruymbeke - 67 ans - « Une légende, une épée. C’est bien simple dans le milieu, on l’appelle le dabe ». Les mots d’Audiard dans la bouche de Blier, reviennent automatiquement en mémoire. Ok, l’action du « Cave se rebiffe » ne colle pas exactement à l’image d’un magistrat de haut vol mais le juge Renaud Van Ruymbeke en impose dans « son milieu », un peu comme Gabin (le dabe) à l’époque dans « le sien ». Jugez plutôt monsieur le juge : Boulin, Urba, ELF, Parti Républicain, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Ferrand, pour ne citer que les principales affaires que Wikipedia vous jette au visage.
Ces dernières années, ce passionné de sport a trouvé de quoi se dégourdir les jambes avec ce dossier qui, partant d’une magouille financio-dopagesque l’a entraîné sur les océans du blanchiment, des paradis fiscaux, de la corruption et des sociétés écrans. Autant dire pour lui, son salon. Ils sont peu dans le monde à détenir le permis d’instruction poids lourds. Il faut savoir manœuvrer ce genre de dossier qui recèle tant de fausses pistes et de risques de nullité, qui peut vous engloutir si vous suivez votre instinct ou vos envies. RVB s’est fait une spécialité de cela, cerner les délits et les auteurs, les faire rentrer dans les cases de la procédure, puis demander un réquisitoire supplétif (un élargissement de l’enquête), et passer aux suivants.
Son secret, celui de tout bon juge d’instruction, savoir boucler un dossier, c’est-à-dire savoir où il doit s’arrêter. RVB sait éviter le pêcher d’orgueil. Un dossier politico-financier est toujours imparfait mais celui de l’IAAF/dopage russe aurait pu s’étendre sur une décennie pour finalement n’envoyer que des morts à la barre. Ils sont trois, bien vivants sur le banc des prévenus ce lundi. Les autres pistes levées en cours de route continuent d’être explorées. C’est sa victoire, pour le dernier dossier de sa carrière. Renaud Van Ruymbeke est bien le seul à pouvoir s’offrir un sorte de retraite de Russie mais victorieuse. Classe.
PNF - Rien à voir avec PNL, le groupe de rap français branché. Non l’acronyme du Parquet National Financier, n’a vraiment rien à voir avec Peace ‘N Love et la musique des frères Andrieu. Créé, sous François Hollande après l’affaire Cahuzac, le PNF a regroupé la crème de la crème de la magistrature (de quoi vexer ceux qui n’en sont pas, je sais). Une bande d’une vingtaine de cow-boys qui n’ont pas froid aux yeux et qui dégainent plus vite que la Chancellerie. Ce qui gratte dans les milieux autorisés, les milieux où vous et moi n’avons pas accès. Parmi ces garçons vachers de la justice (pour éviter une répétition d’anglicisme), il s’en trouvait deux, passionnés de sport et qui ont fait un carton. Matches truqués Caen-Nimes en foot, Altrad-Laporte en rugby et puis bien sûr l’IAAF/dopage russe qui leur tombe dans le bec à l’automne 2015, alors que le PNF est juste créé. Sacré baptême du feu.
Ils ont nourri le juge d’auditions, de demandes d’actes, vérifié des pistes, pris contact avec des sources en amont parfois. La rapidité de réaction de la justice, un mois entre l’ouverture de l’enquête préliminaire et la mise sous contrôle judiciaire de Lamine Diack (Président de l’IAAF) et Me Habib Cissé son conseiller juridique, a conditionné le succès du dossier. Depuis, des instructions internes au PNF conseillent de moins s’investir dans les dossiers sportifs, gourmands en temps, en moyens et généreux en risques politiques. Alors, certaines affaires lambinent ou sont refilées à des parquets qui ont d’autres vaches à fouetter. Et au moins un des deux cowboys sportif du PNF est parti vaquer à d’autres occupations. De toute façon les bons groupes de musique ça tient quoi, deux, trois albums ?
Les parties civiles
L’IAAF - La vénérable institution… En fait plus tant que ça après cette affaire. Mais dans une pirouette digne d’un enroulage au dessus d’une barre de hauteur, la fédération internationale veut faire reconnaitre son statut de victime. Ce qui n’est pas faux car son manque à gagner est énorme. Plusieurs dizaines de millions d’euros détournées de son chiffre d’affaire en tout. D’un autre côté, beaucoup des protagonistes qui ont tout vu mais qui n’ont rien dit, rien fait sont encore là ou n’ont jamais été sanctionnés, ou si peu. Pierre-Yves Garnier, le médecin chargé du passeport biologique, 2500 € d’amende et retour dans le service. Nick Davies, ex-porte parole du nouveau président Sebastian Coe, a dû démissionner mais n’est pas banni de l’athlétisme. Etc. En fait l’IAAF est victime mais pourrait tout aussi bien être sur le banc des prévenus, tant sa responsabilité au plus haut niveau a été engagée. Et puis dans les conclusions de l’IAAF, qui réclame plus de 38 millions d’euros de dommages et intérêts, on cherche en vain un mot de compassion pour les athlètes floués.
Agence Mondiale Anti-dopage - On peut la critiquer. La réaction de son président de l’époque Craig Reedie, quand l’affaire est sortie, est un morceau d’anthologie. Sa préoccupation ? Est-ce que le documentaire de la chaîne allemande ARD allait faire beaucoup d’audience ? C’est-à-dire, risquait-ton un scandale? Pour le reste, ses enquêteurs ont fait le job. Transmis à la justice française. Monté la commission Mac Laren qui a démontré le dopage généralisé en Russie et abouti à son exclusion de nombreux événements. Et 4 ans et demi plus tard, le dossier occupe toujours l’AMA, puisque qu’elle vient de démontrer que la Russie continuait de tricher et avait trafiqué, les données transmises aux enquêteurs de l’AMA, dans le but de voir lever les sanctions contre elle. Bref l’AMA a dépensé des millions : mais ceux-là, on sait à quoi ils servent.
CIO - Aux prises avec les Russes, le TAS (Tribunal Arbitral du Sport), les suspensions mais aussi avec les dettes olympiques russes : les jeux offerts par Poutine à Sotchi en 2014. Le CIO ne peut être absent d’un procès qui concerne le sport olympique roi. En même temps, l’institution olympique a toujours donné l’impression de ne jamais vouloir aller un pont trop loin sur la Volga. Il sera intéressant d’entendre la plaidoirie et les demandes de réparations du CIO qui seront certainement passées au laser de la haute diplomatie olympique, telle qu’on la pratique à Lausanne.
Christelle Daunay - 44 ans - Une des deux seules athlètes partie civile. À sa grande surprise. Elle pensait qu’elle serait moins seule, ben non. Elle pensait aussi que sa fédération, la fédération française d’athlétisme l’épaulerait, l’encouragerait, au moins lui passerait un coup de fil. Ben non. Shobukova lui a volé une place (5ème au lieu de 4ème) au marathon de Chicago. C’est le fait qui la qualifie en partie civile. Mais pour elle, qui pendant près de 10 ans à très haut niveau, a ramé face à des dopées, en attraper une, c’est inespéré. Elle se souvient que « quand on courait contre Shobukova, on partait pour la seconde place ». Christelle, qui a collectionné les places d’honneur, a connu la gloire en août 2014 en décrochant l’or aux marathon des championnats d’Europe de Zurich, dans une des plus belles courses des vingt dernières années. Shobukova était suspendue, mais 6 mois plus tôt elle avait déjà parlé et le scandale couvait. Quelle histoire !
Hind Dehiba - 40 ans - La petite marocaine née au bord des carrières de phosphate de Kouribga, se voyait un grand avenir, son mari et entraîneur Fodil aussi. Mais en 2007 ils ont pris une mauvaise piste. Elle positive à l’EPO. Son mari Fodil pour rattraper la faute veut collaborer avec l’IAAF. Et comme il le dit souvent « c’est quand j’ai voulu donner des infos que nos vrais ennuis ont commencé ». Vu le contexte on comprend aujourd’hui pourquoi. Après sa suspension, elle a couru à nouveau et estime avoir manqué des compétitions - championnats du monde et JO - à cause d’athlètes russes dopées mais dont la suspension a été retardée. Ce procès c’est aussi pour Fodil Dehiba, l’occasion de rappeler à certains messieurs de l’IAAF comme le Dr Dollé, qu’en 2008, il leur a proposé de collaborer mais que pour le dire poliment, on n’a pas donné suite. Mais y aurait-il une affaire dans l’affaire ?
À la périphérie…
FFA - Fédération Française d’Athlétisme - Comme toutes les autres fédérations, elle n’est pas partie civile, s’estimant sans doute représentée par l’IAAF. Pourtant le Dr Dollé fut un de ses membres éminents, et comme le démontre Christelle Daunay, des athlètes français ont eu à pâtir des pratiques de Diack et consorts. Enfin, il faut savoir tourner la page… Ce que fait très bien la FFA. La semaine dernière, André Giraud son président posait sur Twitter avec Pierre Weiss, ex-secrétaire général de l’IAAF. Où ? À Dakar, avec des responsables de la fédération sénégalaise pour sceller un programme d’aide. Les gars, à l’occasion passez le bonjour à PMD, de la part de RVB. Il comprendra.
Pierre Weiss - Justement, l’ex-secrétaire général de l’IAAF a quitté ses fonctions vers 2011 quand les tractations, question doping avec les Russes, ont commencé. Mais cet Alsacien obstiné et jovial, n’est jamais loin de son bébé. Aujourd’hui, il est le patron de la fondation IAAF. Ce qui fait qu’il n’est plus là, mais pas loin. Sans être là officiellement. Comme à Dakar la semaine dernière. En tout cas, quand Diack fils actionnait la pompe à fric à son bénéfice propre et au détriment de la fédération internationale, Pierre Weiss était bien là. Mais n’a rien vu et n’a jamais été inquiété. Manquerait plus que ça.
Thomas Capdevielle - Témoin assisté qui, dans cette affaire, y a assisté en tant que témoin. Bras droit de Dollé, lui il a vu, il a su. S’est indigné, affirment certains chez le juge mais il n’a rien fait, rien écrit pour dénoncer ces pratiques. Jane Boulter-Davies a envoyé des mails pour dénoncer et alerter sur ce qui se passait, pour Thomas Capdevielle, on n’en a pas trace. Huw Roberts, autre juriste, lui a démissionné pour protester officiellement contre la couverture des cas positifs russes, Thomas Capdevielle y a sans doute pensé mais bon, non quand même. Aujourd’hui, il est un des responsables de l’AIU (l’unité intégrité) en somme le service d’investigation anti-dopage de l’IAAF. Est-ce rassurant ? C’est la question.
Sebastian Coe - Et pendant ce temps là Sir Seb, comme on appelle un brin ironique le double champion olympique et président de l’IAAF, coulait des jours heureux en tant que patron des jeux de Londres et consultant, bien rémunéré chez Nike. Cette affaire a favorisé son accession à la présidence de l’IAAF, en homme recours. Il a assuré le concours plein et entier des services de l’IAAF avec la justice française qui nettoyait la phalange gauloise et françafricaine de la fédération, sans que Sir Seb n'ai à lever le petit doigt. Comme on dit chez lui : Royal au bar.
Vladimir Poutine - Ok, il ne rigole pas souvent mais avec ce genre d’histoire, c’est pas demain la veille. Le scandale IAAF a été pour lui et sa chère Russie, le début des ennuis dans le sport. Et ennuis, le mot est faible. Son idylle coûteuse avec l’athlétisme était une base pour développer sa diplomatie « soft power », d’influence dans le sport. Athlétisme, championnats du monde à Moscou en 2013, JO d’hiver de Sotchi en 2014, coupe du monde de foot en 2018. La séquence était parfaite. Elle serait parfaite, sans ces repentis, ces fugitifs, ces lanceurs d’alerte (il préfère les lanceurs d’engins). Les Stepanov, Rodchenkov, Baranov et Shobukova. Depuis, quand on parle de sportifs russes, on pense corruption, dopage, scandale, suspension, interdiction de participer… C’est de leur faute. Et ça met un peu son plan com’ par terre. Da ! Tous n’ont pas eu la bonne idée de Kamaïev et Sinev, deux anciens responsables de l’athlétisme russe, morts de façon « étonnante » en 2016. Dommage.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.