Poutine ordonne une enquête sur le dopage et estime que les seuls coupables doivent être sanctionnés
"Il faut effectuer notre propre enquête interne", a déclaré M. Poutine, appelant les responsables sportifs russes à la "coopération la plus ouverte, la plus professionnelle avec les structures internationales antidopage". "Ce problème n'existe pas qu'en Russie, mais si nos collègues étrangers ont des questions, il faut y répondre pour qu'ils n'en aient plus", a souligné le président. Le chef de l'Etat, qui a fait du sport une de ses priorités stratégiques pour le rayonnement de la Russie à l'étranger, a appelé à "protéger les athlètes russes contre le recours à des médicaments interdits", lors de cette réunion consacrée aux préparatifs aux Jeux olympiques d'été-2016 à Rio.
Poutine: "la responsabilité doit être individuelle"
Les sportifs russes "vont lutter pour 181 médailles personnelles et 31 médailles en équipe" selon le président. "La lutte sportive n'est attrayante que lorsqu'elle est honnête", a estimé M. Poutine, qui a loué au début de la réunion "le bon niveau" de la préparation des équipes nationales russes à ces Jeux olympiques. Alors que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) doit décider vendredi d'une éventuelle suspension de la Russie de toute compétition, dont les JO-2016 de Rio, le président russe a insisté sur le fait que les sanctions pour dopage doivent être "individuelles" et non pas collectives. "Si quelqu'un viole les règles en vigueur dans le domaine antidopage, la responsabilité doit être individuelle", a déclaré M. Poutine. "Les athlètes qui n'ont jamais touché au dopage ne doivent pas pâtir pour ceux qui enfreignent quelque chose", a-t-il souligné.
Dans son rapport publié lundi, qui a déclenché un scandale sans précédent, l'Agence mondiale antidopage (AMA) a accusé le chef du laboratoire antidopage moscovite, Grigori Rodtchenkov, d'être au coeur d'un système généralisé de dopage des athlètes russes, dont le laboratoire détruisait les tests positifs aux produits dopants. M. Rodtchenkov a démissionné mardi soir. Dans son rapport, l'Agence a cependant estimé que le système de dopage identifié n'avait pas pu exister "sans l'approbation tacite ou explicite des autorités du gouvernement russe".
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