Pour Amel Majri, les Bleues "ne doivent pas se voir trop belles" avant le Mondial
Est-ce que les grosses affiches, comme contre les championnes du monde américaines, vous galvanise ?
Amel Majri : "On connaît ce genre d'équipe, donc oui je pense que psychologiquement on sait qu'il faut donner davantage. T'as envie de faire une bonne performance et de répondre présent. Ce genre d'affiche, que ça soit un match amical ou n'importe, tu joues quand même contre la première équipe mondiale. Donc tu as envie de montrer que toi aussi, tu es au niveau."
De tels résultats apportent-ils un surcroît de confiance en vue du Mondial ?
A.M : "Le fait d'avoir gagné contre cette équipe, psychologiquement ça peut t'aider. Mais il ne faut pas que ça prenne le dessus sur la Coupe du monde, faut pas se voir trop belles. Ca reste un match amical, on connaît ces équipes pendant les compétitions. Ca permet d'engranger de la confiance, mais c'est de la confiance sur le travail qu'on fait. Il faudra que le jour J on le voit, qu'on se dise: +elles ont bien taffé+. Que ça paie le jour des matches en Coupe du monde".
Sentez-vous la pression monter autour de l'événement, notamment à Lyon où se jouera la finale ?
A.M : "On est à 100 jours de la Coupe du monde, on le voit au niveau des médias, il y a plus d'apparitions dans les télés, ils parlent de la Coupe du monde presque une fois par semaine. C'est vrai qu'on la sent arriver. Ca donne envie d'aller jusqu'au bout, rien que pour la +compète+ en soi. Quand tu es Lyonnaise et que tu sais qu'elle est dans ta ville, t'as qu'une envie c'est d'y être".
Vous êtes nombreuses à venir de l'OL. Est-ce qu'il y a un clan de Lyonnaises au sein de l'équipe de France ?
A.M : "Pas forcément, parce que le groupe est assez jeune, homogène, on vit toutes bien. Même si on se rencontre en championnat et qu'il y a des défaites, on arrive à faire abstraction, à laisser ça de côté. On est vraiment toutes sous le même maillot et on sait où on va."
Quelle est votre relation avec la sélectionneure Corinne Diacre ?
A.M : "On s'entend bien. J'essaye d'être à l'écoute de ce qu'elle me dit, parce qu'en club je ne joue pas au même poste qu'ici. (Elle me dit) d'être beaucoup plus attentive sur certains petits détails: bien resserrer dans la ligne, ne pas trop rentrer, être assez écartée, retrouver des vraies attitudes à ce poste-là".
Elle vous utilise comme défenseure et non milieu, votre poste en club. Est-ce frustrant ?
A.M : "Je ne pense pas que ce soit une contrainte (d'être polyvalente). Quand je me retrouve plus haut sur le terrain, en tant que latérale, ça me permet de rentrer dans la percussion, dans ce que je sais faire en club. Donc ça reste un plus pour moi. Et je me dis que je suis en équipe de France... En plus elle me laisse beaucoup de liberté dans le fait de monter, d'accompagner les actions".
La coach "recadre" parfois les joueuses qui ne montrent pas assez d'implication. En avez-vous déjà fait les frais ?
A.M : "Oui, après je sais que c'est pour moi. Si elle le fait c'est pour me faire avancer, pour faire avancer le groupe".
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