Platini veut révolutionner l'Euro
"Je vais faire une annonce, qui va surprendre, j'ai eu l'idée de voir l'Euro en 2020 dans toute l'Europe. C'est une idée, le comité exécutif a donné mandat de réfléchir à cette idée. Il va y avoir des réunions avec les fédérations et des décisions seront prises en décembre ou janvier", a expliqué le patron du football européen lors de la conférence de presse bilan de l'Euro samedi à Kiev, à la veille de la finale Espagne-Italie. "Ca marquerait le 60e anniversaire de l'Euro, ça se ferait dans 12-13 villes dans toute l'Europe. L'idée me plaît énormément, et la grande majorité du comité exécutif a trouvé que c'était une très belle idée", a-t-il poursuivi.
"Pourquoi obliger un pays ou deux pays hôtes à construire 10 stades neufs, des aéroports, etc. ? Là, il y aurait un stade par pays, par ville, dans toute l'Europe, ce serait beaucoup plus simple et moins cher. C'est une idée, il n'y a rien de décisif", ajoute M. Platini. Pour l'heure, pour l'Euro 2020, les candidats déclarés sont les anciennes Républiques soviétiques d'Azerbaïdjan et de Géorgie, avec une candidature commune, l'Irlande conjointement avec l'Ecosse et le pays de Galles, pour une candidature à trois. Bref pas du lourd surtout que la Turquie ne s'est pas encore déclarée. Le championnat d'Europe des nations va connaître une première petite révolution en passant de 16 à 24 nations engagées à partir de l'édition 2016, qui aura lieu en France.
"Un tournoi exceptionnel" pour Platini
"La Pologne et l'Ukraine ont organisé un tournoi exceptionnel, qui restera dans les mémoires. C'était un de ces moments uniques qui rassemblent le public et les foules", a déclaré Platini. "En ce qui concerne l'organisation et le développement du football, ces deux pays laisseront le plus bel héritage qui soit. Je ressens de la fierté pour ces deux pays souvent décriés, qui ont montré qu'ils étaient à la hauteur."
"Je dis bonne chance à la France pour 2016, la barre a été placée haute. Beaucoup considéraient que c'était irréalisable. Bravo aux fédérations, aux autorités. Il y a eu des tensions et des coups de sang mais on y est parvenu", a encore déclaré le patron de l'UEFA. "En ce qui concerne les problèmes de racisme, on peut dire qu'il n'y a eu pratiquement eu aucun cas de racisme lors de cet Euro. Le racisme existe partout, en Ukraine, en Pologne, en France. Il faut le combattre et combattre ces abrutis, mais partout", a ajouté Platini.
Le président de la fédération ukrainienne Grigory Surkis a de son côté souligné "les bénéfices valables pour des générations d'Ukrainiens avec des infrastructures, des hôtels, des aéroports". Son homologue polonais Gregorz Lato a lui évoqué "une fête du football et une ambiance unique".
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