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Platini, seul à pouvoir battre Blatter

Lors de son discours d'ouverture du Congrès de l'UEFA, Michel Platini s'est montré offensif sur le dossier de la merchandisation des joueurs. Il a même placé Sepp Blatter, président de la FIFA, face à ses responsabilités. Peu après, l'actuel président de la FIFA a affirmé un peu plus ses ambitions par rapport à l'organisme mondial: "Ce n'est pas un but pour moi d'aller à la FIFA", a-t-il dit à la presse. "Je donnerai ma réponse après la Coupe du monde." Mais il a tout de même avancé le fait qu'une "seule personne peut battre Blatter". Et c'est lui.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

- Vous avez dit que vous dévoileriez vos intentions -vous présenter à la  Fifa ou briguer un nouveau mandat à l'UEFA- après la Coupe du monde, en  discutant avec les fédérations européennes. Qu'est que cela signifie dans le  détail?
Michel Platini:
"C'est une question qui ne regarde pas seulement la Fifa, mais l'UEFA,  car si le président de l'UEFA va à la Fifa, ça devient une question pour  l'UEFA. C'est donc un sujet de discussion que j'aurai avec les fédérations  européennes. J'ai beaucoup d'amis, ils me connaissent, je veux les écouter."
   
- Ce sera une décision personnelle ou collective ?
M.P.
: "Ce sera une décision personnelle, mais j'ai le droit d'écouter ceux  autour de moi qui me soutiennent, ceux qui sont avec moi depuis dix ans. Ce  n'est pas un but pour moi d'aller à la Fifa. Moi, mon but, c'était de marquer  des buts mais j'ai vieilli et je suis devenu président. Je suis heureux à  l'UEFA, j'aime ce que je fais, ce que j'ai fait. Le problème c'est que Sepp  Blatter a dit d'abord qu'il allait se retirer. Et à ce moment, beaucoup de  fédérations ont dit qu'elles penseraient à moi. Mais maintenant, vous le savez  mieux que moi, on ne sait pas s'il se présentera ou pas. Ce n'est pas une  question de personne, lui ou pas lui. Mais ça peut compter dans ma décision."

"Une décision personnelle"

- La décision de M. Blatter compte donc pour prendre la votre ?
M.P.:
"Je donnerai ma réponse après la Coupe du monde. Il y aura une série de  rencontres avec les responsables de fédérations européennes, peut-être que 99%  diront: 'On préfère que tu restes à l'UEFA', ça peut aussi être un élément de  réflexion."
   
- Cette consultation peut tourner au vote ?
M.P.:
"Non, non, c'est ma décision personnelle."
   
- A Astana, l'UEFA a encore innové avec la création d'une Ligue des  nations, on a l'impression qu'il se passe moins de choses à la Fifa...

"Beaucoup m'ont demandé d'y aller"

M.P.: "Peut-être que si je vais à la Fifa, je pourrais avoir beaucoup d'idées  aussi (rires)".
- Le seul candidat déclaré est Jérôme Champagne, qui a dit: Si Blatter se  présente, il ne peut être battu. C'est ce que vous pensez aussi ?
M.P.:
"Une seule personne peut battre Blatter."
   
- Vous ?
 M.P.:
"Oui."
   
- Avez-vous assez de soutiens en dehors de l'Europe pour ça ?
M.P.:
"Beaucoup m'ont demandé d'y aller."
   
- Et que leur répondez-vous ?
M.P.:
"Je prendrai ma décision après la Coupe du monde (rires)".
   
- La Fifa est-elle, selon vous, plus difficile à gérer que l'UEFA, car  elle rassemble des personnes venues d'horizons lointains, aux philosophies si  différentes ?
M.P.:
"Bien sûr. Blatter a des pressions, on lui demande plus de places à la  Coupe du monde (par nombre de qualifiés par continents), plus de places au  comité exécutif (par continent) et il doit faire de la politique. Ce n'est pas  le même métier à l'UEFA. A moins de faire moins de politique à la Fifa et plus  de foot. Mais si vous faites de la politique, à la fin, vous avez des problèmes  politiques."

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