Cet article date de plus d'un an.

Plan de sobriété énergétique : le gouvernement annonce 40 mesures pour réduire la consommation d'énergie des activités liées à la pratique sportive

La ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra a dévoilé, jeudi, le plan de sobriété énergétique qui s'appliquera aux activités sportives sur le territoire national.

Article rédigé par franceinfo: sport, Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, le 28 novembre 2021. (AFP)

Le monde du sport n'y échappera pas. Une semaine après la présentation du plan de sobriété énergétique imaginé par le gouvernement, 40 mesures ont été annoncées, jeudi 13 octobre, dans un communiqué transmis par Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Que ce soit le monde amateur ou les sportifs professionnels, tous les acteurs sont concernés par ces nouvelles directives, principalement concentrées sur des efforts liés aux chauffages qui représentent "43% de la consommation énergétique du secteur", selon le ministère. La ministre s'est félicité de voir aboutir ce plan qui "traduit la volonté du monde du sport de s’engager dans une démarche ambitieuse, responsable et concrète".

Pour y voir plus clair, franceinfo: sport fait le point sur les mesures phares et les objectifs à court et moyen terme alors que le ministère a précisé que certaines étaient déjà mises en place, et que toutes devront l'être d'ici les Jeux de Paris en 2024.

Quels objectifs ?

Ce plan, centré sur trois axes (le chauffage, l'éclairage et la mobilité) et donc réparti en 40 engagements, doit permettre d'atteindre l'objectif d'une réduction de 10% de la consommation d'énergie de la France en deux ans, sans coupure de gaz et d'électricité pendant l'hiver. "Le sport, c'est le petit Poucet de l'exercice sobriété car il ne pèse que 1%. Mais il prendra toute sa part à l'effort national, pour un sport responsable dans la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024", avait déclaré, jeudi 6 octobre, la ministre des Sports. 

Dans le communiqué de presse diffusé jeudi, le ministère confirme bien que l'objectif prioritaire sera "de réduire de 10% nos consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050." Et d'ajouter : "Ce plan a été co-construit avec plus de 50 acteurs reflétant la diversité du secteur sportif et représentant plus de 300 000 structures. Ces travaux, qui sont la première étape de la contribution du sport à la transition écologique de notre pays, ont permis d’examiner 290 propositions et d’aboutir à un plan de sobriété énergétique du sport comportant 40 mesures priorisées et phasées dans le temps." Par ailleurs, le ministère rappelle que les JO de Paris 2024 ont pour objectif d'aboutir à "une division par deux des émissions de carbone par rapport aux précédentes éditions".

Quelles mesures pour le sport amateur ?

Parmi ces 40 mesures, on peut déjà distinguer deux secteurs : le sport amateur et le sport professionnel. Le grand public est effectivement en première ligne puisque désormais, la température de chauffage des gymnases et des salles de sport privées est baissée d'au moins 2°C tout comme la température de l'eau dans les piscines, baissée d'au moins 1°C. Selon collectivités locales, il sera également possible de se déplacer jusqu'au stade sans payer le moindre transport en commun, la gratuité devant être mise en place quelques heures avant le début du match et après le coup de sifflet final. La marche à pied et le vélo seront également favorisés par des aménagements qui seront pensés pour faciliter l'accessibilité aux enceintes.

Quelles mesures pour le sport professionnel ?

Les acteurs du sport professionnel devront se plier à certaines mesures importantes comme la réduction de près de 50% de l'éclairage des avant-matchs et des après-matchs en journée (ou 30% quand la rencontre se dispute en soirée). Les clubs sont également amenés à limiter un maximum le chauffage de leur pelouse. Conséquence, dans le foot, il n'y aura d'ailleurs plus de classement des pelouses cet hiver pour encourager les dirigeants français à bien respecter cette mesure.

Le ministère des Sports a par ailleurs insisté sur l'évolution des moyens de transport, pour les particuliers, ou pour les professionnels. Il a ainsi annoncé "la mise en place d’un groupe de travail sur les déplacements des clubs professionnels qui rassemblera les acteurs du sport professionnel et les opérateurs de transport (...) Ce groupe de travail fera, d'ici avril 2023, des propositions de solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre."

Enfin, deux autres mesures concernant les clubs professionnels ont également été présentées, reprenant les recommandations faites au grand public : la température des loges dans un stade (petites cabines privées réservées généralement aux partenaires majeurs) ou dans un siège social ne devra plus dépasser les 19°C. Quant à la climatisation, elle devra être limitée pour offrir une température ne passant pas en-dessous des 26°C dans ces mêmes lieux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.