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Plainte contre l'Emir du Qatar

L'ex-entraîneur français d'un club de football qatari, Stéphane Morello, a déposé plainte mercredi à Paris contre l'émir du Qatar, en tant que président du comité national olympique, pour violations multiples de son contrat.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Plainte a été déposée aujourd'hui au pôle financier du parquet de Paris au nom de M. Morello contre le CNO en la personne de son président, son altesse le cheikh al-Tahni, pour recel d'escroquerie, conditions  de travail contraires à la dignité et tentative d'extorsion de fonds", a déclaré l'avocat de celui qui fut antérieurement entraîneur de Romorantin.

Après des mois de bras de fer, Stéphane Morello, entraîneur dont le sponsor était précisément le Comité national olympique du Qatar,  bloqué depuis 2009, avait obtenu un visa de sortie du pays le 31 octobre 2013. L'entraîneur de football "a dû faire un certain nombre de concessions pour obtenir son visa. Il y a eu un transfert de sponsor entre le comité olympique qatari qui était présidé par l'émir, vers le lycée français de Doha", a précisé son avocat. Recruté par le Al Shahaniya Sport Club, avec pour parrain le Comité national olympique du Qatar, présidé par le cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, M.  Morello a été payé de l'été 2007 à l'été 2008. C'est alors que son contrat, selon son avocat, a été unilatéralement rompu, et il n'a plus été payé. 

Stéphane Morello se voit  interdire de quitter le pays. Sans visa de sortie et privé de ressources, il se retrouve alors sous pression du CNO qui lui réclame 250.000 euros en  compensation du logement qu'il lui avait fourni par contrat. Après avoir dans un premier temps porté plainte au Qatar pour des salaires non versés, il lui avait été demandé de retirer sa plainte pour pouvoir obtenir un visa de sortie. Finalement, en octobre 2013, l'entraîneur français signera une  reconnaissance de dette du même montant, en présence selon Me Berton, de  représentants de l'ambassade de France, afin d'obtenir un transfert de  parrainage.

Le président du Comité olympique du Qatar de l'époque est entre-temps devenu l'émir en juin 2013. Ce qui n'a pas freiné l'ardeur de Morello qui, s'il a dû renoncer à ses droits lorsqu'il était retenu dans l'émirat, n'est visiblement pas décidé à faire une croix sur ce qu'il a vécu. 

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