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Peyron proche des Kerguelen

Engagé avec ses 13 coéquipiers dans la conquête du Trophée Jules-Verne, Loïck Peyron et Banque Populaire V ne sont plus qu'à 500 milles des îles Kerguelen, et comme leur vitesse leur permet de couvrir 800 milles par jour, ils devraient passer les îles dans la journée de mercredi, avec en prime des zones de glace. L'avance du bateau atteint désormais 1860 milles par rapport au record détenu par Groupama 3.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

Quatorzième jour de mer, et 1860 milles d'avance sur le record de Groupama 3 de Franck Cammas. Le sourire est au beau fixe à bord de Banque Populaire V, contrairement au temps qui se fait de plus en plus froid. "Nous avons rajouté des couches parce que l'eau est à 4°", déclare ainsi Kevin Escoffier. "Même si nous sommes à la latitude de l'île de la Réunion, ce n'est pas vraiment la même chose. Nous sommes passés dans le Nord d'une zone de glaces et le prochain danger de ce type se situe dans l'Est des Kerguelen. Nous serons aux Kerguelen aux environs de 4 heures TU (5 heures à Paris) demain et nous allons devoir nous en écarter pour éviter les dévents". Reste que la météo demeure favorable, avec un vent de 30 noeuds, malgré une mer peu maniable. "Petit à petit", le confirmait le routeur à terre Marcel van Triest ce midi, "le vent devrait tourner vers l'Est, permettant alors de faire du Nord pour éviter les icebergs. Il y a une centaine de cibles confirmées entre 90° et 120° Est et plus Sud que 50°. Les plus grands font 7 kilomètres".

Banque Populaire V, qui couvre 800 milles en 24h, s'apprête donc à se frotter aux icebergs, ce qui devrait ralentir sa progression effrénée. "C'est juste la troisième fois qu'un bateau atteint des moyennes de 800 milles par jour et ce qui est particulièrement impressionnant, c'est que ça se passe à l'échelle d'un tour du monde", remarque, enthousiaste, Kevin Escoffier. "Nous avions déjà fait subir ce genre de pression au bateau, mais pas sur une période aussi longue. C'est pour cette raison qu'il faut vraiment le préserver et faire des moyennes plus basses quand les conditions de navigation sont plus difficiles."

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