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Peyron dans les starting-blocks

Ca se bouscule dans l'Atlantique ! Après le passage de la Jacques Vabre, Banque Populaire V pourrait bien partir vendredi à l'assaut des océans pour conquérir le Trophée Jules-Verne détenu par l'équipe de Loïck Peyron (Groupama). Loïck Peyron et ses 13 compagnons doivent quitter le port de Brest "à 12h00 pour se rapprocher de la zone de départ et tenter de partir dans une fenêtre qui s'annonce délicate et complexe", indique-t-on du côté du maxi trimaran.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Loïck Peyron à la barre de Banque Populaire V (B.STICHELBAUT)

48 jours 7 heures, 44 minutes et 52 secondes, c'est le temps de référence (20 mars 2010) qu'il faudra battre pour détrôner par Franck Cammas et à ses 9 équipiers. Avec un son bateau hors norme (voir par ailleurs) et sa préparation minutieuse, Peyron semble prêt à se lancer dans l'aventure. L'an dernier, Pascal Bidegorry était aux commandes mais n'était jamais parti de sa base alors que Groupama voguait vers le record. Si Banque Populaire V largue les amarres vendredi, rien ne dit qu'il ira au bout de ses idées. "Un retour au ponton sans franchissement de ligne est possible, a indiqué Peyron. De même qu'après avoir franchi la ligne, nous pouvons constater que nous sommes vraiment trop en retard et que nous n'arriverons pas à attraper la bonne situation dans l'Atlantique Sud: nous déciderons alors de rentrer à Brest".

"Nous sommes début novembre, nous pouvons donc nous permettre de partir et revenir dans moins d'une semaine", a-t-il ajouté. "Nous observons depuis une semaine une fenêtre de tir possible, a-t-il expliqué. Nous regardons très attentivement les systèmes météo dans l'Atlantique Nord et l'Atlantique Sud, et constatons que les prévisions dans le Sud sont très bonnes à 10-12 jours mais qu'en revanche il y a une sorte d'irrégularité dans les prévisions de l'Atlantique Nord". "Il y a encore quelques jours, la situation était bonne mais elle se dégrade au fil du temps, a ajouté Peyron. Notre problématique actuelle est la suivante: pour le moment, nous n'avons que très peu de vent pour partir de l'île d'Ouessant (ndlr: ligne de départ virtuelle) et si nous n'arrivons pas à +décoller+ assez vite de cette zone, nous nous retrouverons bloqués au niveau des Canaries".

"Maintenant, il y a tout de même une opportunité, un petit trou de souris à saisir, car si on arrive à +décoller+ d'Ouessant, on pourra réussir à attraper la dépression à temps et arriver à l'Équateur puis dans le Sud dans de très bons temps", a poursuivi le skipper du maxi-trimaran (40 mètres de long). Et là tout sera possible !

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